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mercredi 10 novembre 2004

Commentaires

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As tu lu l'analyse de Luc Ferry dans Le monde :

Le "non" serait une colossale erreur, par Luc Ferry
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-383845,0.html

C'est ce que j'ai lu de mieux sur la Turquie et indirectement, la constitution.


"J’ai décidé de me poser la question avec sincérité". C'est pas beau de mentir. Ou alors, tu n'as pas beaucoup de suivi dans tes décisions :-).

Sincérité ? Tu me prends pour un homme politique ?

Hugues,
ton commentaire vient d'être rétabli sur blogdsk.net
J'avais supprimé l'option commentaires sur ce post pour faire une démo à un apprenti webmaster. Tu étais passé à la trappe sans que je puisse retrouver ton texte, désolé,
Thomas

J'ai toujours pensé que la mauvaise foi était un art, et je vois que tu le pratiques à merveille.

Ceci dit, sur le fond, et puisque l'on parle de DSK, je dois admettre qu'il m'a pas mal déçu :

1) en appelant à voter Chirac avec une précipitation ridicule au 2eme tour des présidentielles

2) en se fendant d'un plaidoyer super bobo pour le mariage gay (j'habite dans le marais) alors qu'il y a franchement des sujets plus importants

3) je souhaite qu'il se rattrape - je suis pas vindicatif

Marc,

Désolé, mais nous ne sommes pas exactement sur la même longueur d'onde.

En ce qui concerne l'appel à voter Chirac au second tour de 2002, il me semble qu'il n'y avait pas d'autre solution : DSK s'est donc comporté de manière responsable sur ce coup.

D'ailleurs, je n'avais pas besoin d'une consigne puisqu'il s'agissait surtout de limiter la casse en mettant Le Pen sur le plus petit score possible.

En outre, il s'avère que d'autres gens de gauche avaient déjà eu à faire la même chose à plusieurs reprises, bien avant le 21 avril. J'habite Paris mais je suis originaire de Marseille. Là-bas, dans certains arrondissements et pour la plupart des scrutins locaux, voter pour le candidat de droite le mieux placé est une obligation lorsque le FN, généralement second, est en passe de l'emporter. Mais à chacun sa vision des choses.

Sur le mariage homo, je veux bien qu'il ne s'agisse pas d'une priorité face à la faim dans le monde, le sida et le réchauffement de la planète... Mais, alors qu'est ce qu'une priorité et pour qui ? Tous les homos ne sont pas des bobos et si certains d'entre eux aspirent à se marier, je ne vois pas pourquoi il faudrait leur refuser ce droit avant d'avoir résolu d'autres problèmes "plus prioritaires".

Dans une démocratie complexe, on doit quand même être en mesure de s'occuper de plusieurs problèmes à la fois.

"D'ailleurs, je n'avais pas besoin d'une consigne puisqu'il s'agissait surtout de limiter la casse en mettant Le Pen sur le plus petit score possible"
seul le resultat final importait: il a ete battu,
pourquoi cette idee fixe chez beaucoup a minimiser
ce score ?

Pourquoi cette "idée fixe" ? Un tas de raisons. D'abord le symbole : un second tour relativement serré, type abstention record à gauche et mobilisation importante au FN, se terminant sur un Le Pen à 40 ou 45%, permettait à l'extrême-droite d'être légitimée comme alternative du point de vue des électeurs "à la marge" (soit les gens qui ont voté au moins une fois Le Pen ou ne l'avaient pas encore fait parce qu'ils trouvaient ça trop gonflé).

Ensuite, le risque : sans vouloir dramatiser (mais il me semble qu'un second tour Le Pen / Chirac est effectivement une situation assez dramatique), l'extrême-droite arrive généralement au pouvoir par les urnes. En imaginant le pire (démobilisation à gauche, luttes internes à la droite...) : le Pen est élu. Impossible ? Et l'élimination de Jospin, elle était possible ? Et une Italie gouvernée par Berlusconi / Bossi, c'était possible ? Et Chirac élu puis réélu, c'était possible ?

Mais il fallait aussi pouvoir "se compter". Pas uniquement à gauche mais de manière massive, démocratique. Je crois que c'était important.

Je ne m'en étais pas rendu compte, mais il semble que mon appel à béatifier Fabius soit parfois compris de travers par certains lecteurs. Ca me rappelle (toutes choses égales par ailleurs, je ne suis pas si prétentieux), ce sketch de Bedos (Vacances à Marrakech), adoré par les racistes de tout poil qui avaient tendance à l'entendre au premier degré.

Juste pour le fun, j'ai trouvé ça sur le Web à ce sujet :

Guy Bedos, extrait d'interview

"C'est [...] en me souvenant de ce que j'avais entendu, depuis toujours, que j'ai écrit ce sketch Vacances à Marrakech. Pour me défouler. Je ne le joue plus. Je ne le jouerai peut-être plus jamais. Parce que ça, c'est le piège de l'humour, il n'y a pas de mode d'emploi. C'est fatalement ambigu. Quand on touche à des thèmes « politiques », si on veut jouer la sécurité, on organise carrément un meeting. A la Mutualité. Pas à Bobino. Moi, D'ABORD c'est faire rigoler que je veux. Mais - suis-je exigeant - pas n'importe comment. Et pas n'importe qui. Et là, certains soirs, pendant et après le spectacle, j'entendais des rires et des commentaires qui me faisaient mal. Genre: « Qu'est-ce que tu leur mets, aux ratons! » Je me consolais en me disant qu'heureusement une bonne partie de la salle me recevait cinq sur cinq, mais ce nuage de malentendus, c'était encore trop. J'avais pourtant mis le paquet pour aller à l'évidence. [...] Le moins gai, c'est que de l'autre côté non plus, du côté des «bougnoules», ils n'ont pas tous compris. Pas tous. Comment leur en vouloir? J'ai eu beau multiplier les explications, les justifications, les interviews à la radio, à la télé, ça devenait chiant, ce malaise, à la fin. Des types venaient m'attendre dans les couloirs du théâtre, d'autres qui avaient attrapé le sketch au vol dans une émission m'écrivaient. Furieux, peinés. Et moi donc! Je leur parlais, je leur répondais, longuement. Il semble que j'ai réussi pour la plupart à les convaincre. Mais le cœur n'y était plus. J'ai laissé tomber."

Donc, pour lever tout malaise, non je ne suis pas partisan du "non" au traité ; non je ne suis pas partisan d'une rupture des relations diplomatiques avec les Etats-Unis ; non je ne suis pas partisan d'une sortie de l'euro... Ouf !

Il faut absolument que je te mette sur mon blogroll.

Criant de verite mais on reconnait que c'est un faux car il manque "grave dans le marbre" !

J'ai adoré ton article, hugues ! Magnifique exercice de politique-fiction !
Je salue aussi ce que tu écris sur le mariage gay, en réponse à un commentaire. Sur mon blog, tu pourras lire une lettre que j'avais écrite à Jospin sur ce sujet (article du 25 novembre 2004), suite à son intervention dans "le journal du dimanche" condamnant ce type d'union.
Amicalement !

Il est savoureux de relire ce billet aujourd'hui... (via un lien chez Publius)

Il est savoureux de relire ce commentaire aujourd'hui, car 60% des Français ont voté non. D'aprest toi, qui détiens la vérité inspirée par ton scénario (bravo quand même)... je serais donc un con sans raison. Toi non.

Heureusement qu'on a plus le Traité, car la lutte contre le CPE alors...

T'es tu imaginé qu'on pourrait refaire le texte avec les délires européistes des bourgeois qui trompent le PS ?... dont toi....jusqu'à ce que tu te fasses mettre aussi par ce groupe...

Bonne journée,
Pierre le Belge de Lille

Il est effectivement savoureux de relire ce texte, mais je comprends assez mal en quoi la situation actuelle renforce le camp des nonistes. J'ai sans doute loupé un épisode. Amitiés, camarade !

mon dieu, c'est si bon rire.

merci pour ce billet que je découvre avec un peu de retard.

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