Ce n’est pas parce que la RTT ne crée pas d’emplois qu’il faut la supprimer. Après tout, personne n’a jamais suggéré de supprimer la sieste, la littérature ou le pot-au-feu parce qu’ils ne contribuaient pas suffisamment à la croissance du PNB.
Les 35 heures ne créent pas d’emplois. Avant l’instauration des premières lois Aubry, en 1998, la France était l’un des pays industrialisés les plus affectés par le chômage et le sous-emploi. Sept ans plus tard, la France est toujours la championne du chômage de masse et le nombre de ses actifs en proportion de la population en âge de travailler est toujours l’un des plus faibles de tous les pays de l’OCDE.
Fondées sur l’idée absurde que l’emploi était une sorte de fromage aux dimensions irrémédiablement préétablies, les 35 heures étaient censées permettre au plus grand nombre de s’en payer une tranche à temps partiel. Force est de constater que ça n’a pas marché. De fait, la seule période récente durant laquelle la France a su créer des emplois correspond aux années de forte croissance économique de l’ère Jospin – de 1997 à 2001. Une croissance a priori suffisante pour générer de l’emploi net, 35 heures ou pas…
Pourtant l’expérience devait être tentée et la preuve de son inefficacité apportée. La préservation des lois Aubry dans le seul espoir qu’elles puissent, enfin, un jour, avoir un impact sur le chômage est donc tout simplement ridicule. Prétendre le contraire relève de l’idéologie.
Ceci posé, il semblerait logique, dans le contexte binaire qui est le nôtre, d'en revenir aux 39 heures, aux 40 heures, voire aux 48 heures de travail hebdomadaire... Mais comment comprendre, dans ce cas, le manque d’intérêt des entreprises pour les « assouplissements » de la RTT amenés par la loi Fillon de 2003, les quotas d’heures supplémentaires pouvant désormais dépasser les volumes légaux sans majoration (ou presque) des salaires ?
A ce jour, nous apprend d’ailleurs Le Monde du 2 février, « seules 22 des 274 branches employant plus de 5 000 salariés ont revus leur accords 35 heures » et « seules 14 d’entre elles ont négocié un volume d’heures supplémentaires supérieur au contingent légal ».
En gros, alors qu’Ernest-Antoine menace Raffarin de ses foudres s’il ne libère pas immédiatement les forces vives de la France éternelle, les troupes du baron semblent se soucier comme d’une guigne de la possibilité d’en finir pour de bon avec les 35 heures. Nos patrons, hostiles par principe à la notion même de « réduction du temps de travail » et capables d’applaudir mécaniquement n’importe quelle sortie de Sarkozy, une fois en mesure de renvoyer Titine à ses chères études, ne bougent plus une oreille. C’est qu’ils se sont rendu compte, les bougres, que les 35 heures leur avaient permis, tout à la fois, d’accroître la flexibilité et de limiter les prétentions salariales. D’augmenter la rentabilité de leur entreprise même sans croissance.
Mais si les patrons se fichent éperdument de la disparition de ces 35 heures honnies qui, si elles ne créent pas d’emplois, n’en suppriment pas non plus et, à tout prendre, peuvent aider à l’amélioration de la productivité, quel est donc le problème d’Ernest-Antoine ?
Le problème d’Ernest-Antoine est lui aussi d’ordre doctrinal. Le baron, les frères Sarkozy, l’institut Montaigne, etc. souhaitent tout simplement « remettre les Français au travail », les arracher à cette torpeur socialiste dans laquelle ils se vautreraient sans dignité. Sortie du simple contexte économique, la lutte de la droite contre les 35 heures est devenue un combat de valeurs et de principes. Un combat idéologique.
Mais si les 35 heures n’ont à peu près aucun impact sur l’emploi, dans un sens comme dans l’autre, quelle est donc la raison de l’attachement d’une majorité de Français à cette curieuse institution, ce mécanisme apparemment inutile ? S’ils ne sont sensibles à aucune des deux idéologies s’affrontant mécaniquement au nom de leur bien-être physique et moral, quel attrait peuvent-ils trouver à cette étrange RTT ?
Le temps libre, tout simplement, le temps de faire des choses qui n’ont rien à voir avec le travail. La possibilité de lire, de sortir, d’aller se balader, de dormir, d’être avec ses gosses, de ne rien faire... Les gens se sont attachés à un surcroît de temps libre parce que la maîtrise de sa propre vie est une aspiration légitime qui n’a strictement rien à voir avec la possibilité de créer des emplois. Mais ça, la gauche ne peut évidemment pas le dire, s’étant placée dans une posture où toute référence hédoniste de ce genre serait contre-productive (la gauche est pour le travail !).
Le PS, empêtré dans le baratin censé légitimer le passage aux 35 heures dans le cadre de la lutte contre le chômage, n’est même plus capable de se vanter d’avoir amélioré la vie des gens en leur apportant du temps. Juste du temps. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne soit pas en mesure de leur donner, en plus, de l’emploi et de la croissance, les années Jospin ayant été, en parallèle (en dépit ?) de la mise en route de la RTT, les meilleures années depuis la fin des « Trente glorieuses »…
Il serait donc intéressant de voir le débat sur les 35 heures résolument réorienté en direction de cette amélioration a-économique de la vie des gens, charge à la gauche de deviser, par ailleurs, des moyens un peu plus efficaces de développer l’emploi et l’activité économique. Et dans le combat pour les « valeurs » qui ne manquerait pas de se poursuivre, le « goût de l’effort » d’un Seillière ne serait pas certain de l’emporter face au « goût du bonheur » que pourrait promouvoir la gauche.
© Commentaires et vaticinations
Je te les renverrais tous à la mine moi ! Bande de branleurs qui vont au cinéma pendant que je réponds à leur téléphone... Et puis si on pouvait bosser le dimanche, ça éviterait de se taper Drucker, ça aussi ça contribue au bonheur !
Au début, les 35 heures, j'étais contre, instinctivement... Et puis on l'a installé dans l'agence, parce que mon associé m'a convaincu (il est plus fort que moi pour le social). ET puis finalemement c'est pas si mal. Les collaborateurs sont heureux une journée par moi, et c'est vrai que c'est important. On parvient à s'en sortir sans eux, c'est dur parfois pour le planing, mais on s'en sort bien. ceci dit nous ne sommes que 17. j'imagine le box à 6000 !!!
Autre donnée : on a autre chose à faire que refaire le monde tous les trois ans; c'est pas tout ça mais y'a du boulot, sin on veut perdurer et créer d'autres emplois... Bon, on en reparle !
Rédigé par : 20/20 | mercredi 02 février 2005 à 09:33
Cyrille,
Mais c'est justement encore plus facile à organiser lorsque la boite est grande et l'effectif important : la répartition de la charge de travail peut se faire de manière plus fine sans surcharger les gens qui ne sont pas en RTT.
Pour moi, la défense des 35 heures n'est pas en contradiction avec l'acceptation des impératifs économiques de croissance et de développement. Dans le cas contraire, si la variable temps était à ce point déterminante, il faudrait se résigner à revenir à la journée de onze heures six fois par semaine pour rester compétitifs.
La RTT n'est pas non plus en contradiction avec l'ouverture des magasins le dimanche, qui correspond précisément à la possibilité d'embauches nouvelles et d'un surcroît d'activité plutôt qu'à la division d'un gateau toujours plus petit : http://hugues.blogs.com/commvat/2005/01/leurostar_le_da.html .
La loi prévoit la possibilité de recourir aux heures supplémentaires en cas de besoin. Et il se trouve que les contingents disponibles de ces heures supplémentaires ne sont pas utilisés à plein. Ce dont la France a besoin, c'est d'un plus grand dynamisme économique et de davantage de croissance. Les entreprises se mettront alors à produire plus, utiliserons éventuellement leurs quotas d'heures sup et, ultimement, embaucheront.
Mais les 35 heures peuvent parfaitement s'envisager dans une perspective historique de progrès nous éloignant davantage du moment où, vêtus de peaux de bêtes, nous passions la totalité de notre temps éveillé à chercher de quoi bouffer. Si l'imagination, plutôt que l'idéologie, parvenait au pouvoir, nous pourrions être à la fois prospères, efficaces et créatifs sans consacrer notre vie entière au boulot.
Rédigé par : Hugues | mercredi 02 février 2005 à 12:09
Sans parler du reste d'ailleurs !!!
Rédigé par : 20/20 | mercredi 02 février 2005 à 14:01
CQFD... Il est dommage que ce type de débat ne fasse pas l'audience des conneries dont on nous accable. Hugues, vos commentaires chez Vinvin méritent sans doute un blog, mais ces articles, eux, méritent le bois d'arbre et l'encre noire qui colle aux doigts... Le temps libre est LA chance de nos contemporains, fussent-ils en mesure de l'investir un minimum "intelligemment". Ne rien faire est un premier pas dans cette nouvelle vie (après le travail), faire "autre choses" et y mettre ses tripes peut devenir une raison d'être. La "vraie" vie est en dehors de l'entreprise. Il serait navrant qu'à terme chacun ne puisse pas déterminer du temps qu'il souhaite donner à la satisafaction de ces besoins ellémentaires... Le débat sur les 35h est un passionnant enjeu. Celui du temps choisi. La liberté n'est pas seulement celle d'acheter. Des antidéprésseurs.
linké.
et blog de la semaine si vous le permettez...
;-)
Rédigé par : nico | mercredi 02 février 2005 à 15:11
Sur ce sujet passionant, complexe et polémique, voir les notes de ceteris paribus et econoclaste qui ont débattu du sujet avec intelligence.
http://ceteris-paribus.blogspot.com/2004/12/travailler-moins-pour-vivre-mieux.html
http://ceteris-paribus.blogspot.com/2004/12/travailler-moins-pour-vivre-mieux_18.html
http://econoclaste.fr.st.free.fr/blog/html/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=57
La question est assez philosophique, de mon point de vue. Faut-il faire le bonheur des gens (en les forçant à arbitrer entre temps et argent) malgré eux ? Et jusqu'à quel point ?
Rédigé par : versac | vendredi 04 février 2005 à 19:33
Les "forcer à arbitrer" ? Non, évidemment. Mais le leur "permettre", oui, définitivement. De toute façon, la tendance lourde est à la réduction de travail et des pays comme les Pays-Bas, par exemple, ont réduit le temps de travail de manière naturelle et sans légiférer : par le recours massif au temps partiel. En fait, la France est en avance sur les 35 heures, mais en retard sur le nombre de salariés à temps partiel. Mais au final, les choses s'équilibrent. Par contre, pour créer de l'emploi net, il faut de la croissance. Et ça, on n'en sortira pas.
Rédigé par : Hugues | samedi 05 février 2005 à 15:52
Contre-point intéressant, auquel je suis prêt à adhérer. C'est vrai que la gauche pourrait se vanter d'avoir permis aux français de disposer de plus de temps pour faire autre chose, et s'éloigner un peu du monde du travail, ce qui correspond assez bien aux "valeurs" de la gauche, plutôt que de se plaindre qu'il faudra travailler plus pour le même salaire.
Un bémol cependant concernant la non-renégociation des accords de RTT par les entreprises. Ces accords ont à l'époque été longs et compliqués à négocier, et ont sur le moment coûté assez cher aux entreprises. Les gains de productivité et le gel des salaires leur ont certes permis depuis de conserver leur niveau de rentabilité, au prix cependant d'adaptations importantes de leur organisation.
Il est assez compréhensible qu'elles n'aient pas envie de revenir dessus maintenant :
- cela impliquerait d'augmenter d'un seul coup leur masse salariale de 11% (retour aux 39h avec compensation de salaire)
- il faudrait en conséquence réduire leur nombre de salariés, ce qui socialement parlant est évidemment très difficile. Le contexte social lié au gel des salaires depuis 3 ans ne facilitant rien
- il leur faudrait revoir à nouveau leur organisation, ce qui a un coût et mobilise des ressources qui pourraient être avantageusement utilisées à autre chose dans le contexte actuel de retour progressif de la croissance
Donc oui on peut considérer que les 35h sont une bonne chose, que non elles n'ont pas créé d'emploi, mais ca ne veut pas dire que les patrons n'aimeraient pas les faire disparaître! C'est juste que c'est trop compliqué, maintenant que c'est fait...
Rédigé par : JS | dimanche 06 février 2005 à 00:17
C'est marrant, on ne parle jamais des heures sup non payées… là où j'ai bossé dans le privé, les heures sup n'étais jamais payées. C'est d'ailleurs toujours le non-dit absolu : cette notion n'existe pas.
La seule chose qui importe, c'est que le travail soit fait… quite à « rester un peu plus tard ». Dans ma boîte, PME dans la le secteur de la « communication », je refuse catégoriquement de faire des heures sup (non payées, je l'ai dit, les heures sup payées étant une notion qui dépasse l'entendement) : je pars du principe que je fais correctement mon travail durant les heures pour lesquelles je perçois un salaire, et qu'au non nom de la valeur de ce travail, de mes compétences, je ne bosse pas gratuitement.
Évidemment, c'est mal vu, surtout par des collègues-esclaves qui ne comptent pas, eux, et à qui il ne viendrait pas à l'idée de refuser cette pression insidieuse. Quand je demande à une collègue de 25 ans ce qui l'oblige à rester le soir, je m'entends répondre « Sinon la boîte elle coule » ! On croule sous les commandes et on embauche !
Le vrai problème c'est celui de la valeur du travail : bosser plus efficacement… et moins longtemps.
Rédigé par : sk†ns | dimanche 06 février 2005 à 19:13
Sktns > J'aime bien tes collègues. J'aime leur façon de penser. On a besoin de gens comme ça dans la communcition, sinon la boîte elle coule. Ahhh, ces jeunes...
Rédigé par : 20/20 | dimanche 06 février 2005 à 21:43
Ce qui est délirant, c'est que la question sur les 35 heures est en train de redevenir complètement centrale dans le débat politique, entre une gauche qui croit pouvoir se reformer sur la défense de ce formidable "acquis social" et une droite qui y voit le moyen de donner le sentiment qu'elle a quelque chose à apporter au plan des idées.
En gros, au-delà de l'idéologie tous azimuts, c'est maintenant l'hypocrisie à tous les étages. Au PS, on sait très bien, comme DSK l'a déjà admis, voire Fabius et Aubry eux même, que le concept de RTT comme facteur anti-chômage est une vraie absurdité. A droite, on sait aussi qu'avec une demande atone, même la semaine de 72 heures n'aurait aucun sens.
On va donc passer quelques mois à s'étriper sur un non-sujet, dans le cadre de stratégies politiciennes absconses, visant à mettre en selle tel ou tel candidat potentiel et à réorganiser certains courants à gauche ou à droite.
Ce débat à la con, sans queue ni tête, risque de plus de polluer le débat légitime sur le traité constitutionnel, auquel il est déjà allègrement mélangé par la CGT, Fabius et consorts.
Peut-on pourtant imaginer qu'une petite voix s'élève pour dire « Ok, les 35 heures sont là, les gens aiment ça, gardons-les mais acceptons les heures sup (évidemment payées pour certains, moins justifiées au-delà d'un certain niveau de rémunération et de responsabilité) lorsqu'elles sont nécessaires pour répondre à la demande » ?
Ca serait bien. On pourrait passer à autre chose au lieu d'en rester à ce sur-place hallucinant…
Rédigé par : Hugues | lundi 07 février 2005 à 09:34
Je crois que le débat ne se place pas au bon endroit...
J'ai bossé 7 ans a New York et principalement du 9h 17h (35 heures par semaines) sauf dans les periodes de "binding" (je bossais dans le courtage en assurances et surtout pour la côte ouest des USA donc le jour des cloture était souvent plus tard).
En regle general apres 17h y'a une vie (sports, loisirs, shopping etc.) = DETENTE + DEPENSES.
Le probleme des 35 heures en france c'est que y'a pas les salaires on donne du temps au gens pour "booster" la croissance, mais de leur temps libre il reste devant leur tele parceque si on a augmenter les vacances, les RTT et tout un tas de truc a noix ca ne change rien...
Les salaires sont minables... et je ne vais pas m'en prendre aux chefs d'entreprises, qui jonglent avec des taxes qui n'en finissent pas, qui ne peuvent pas virer le personnel non productif et qui du coup fait du jonglage de CDD pendant que des planques ne moulent rien (remarquez c'est un catch 22 puisque pourquoi se decarcasser si au final il n'y a pas de possibilités d'évolution?? et même si je n'adhere pas a ce genre de discours, je ne crois pas que els français aient une âme de bosseurs a la japonaise).
C'est pas l'ancienne europe de l'est mais qq part on y arrive.. nivellement par le bas etc..
Les 35 heures en france sont un peu une abberation (parceque appliquées comme un RTT) à la place d'être une deuxieme partie de la journee!
Mais comment faire puisque les gens prennent 2 heures de poses dejeuner, commencent a travailler vers 10h et finissent pour certains a 23H et des bananes...
Moi je dis ils ne savent pas bosser efficacement et a tous ceux qui se vantent de partir tard du bureau (sous entendu alalala qu'est ce que je bosse moi mon vieux) je leur dit 2 choses:
-tu pars tard parceque tu t'organises mal/travaille mal/ productivite = zero
(y'a un mot anglais pour ca : PROCRASTINATION)
- Tu pars tard parceque t'as peur de partir avant untel qui n'a rien moulé mais qui est plus haut placé etc..
Ou vas t'on je vous le demande?
Rédigé par : Marie | mardi 08 février 2005 à 14:04
Sur le sujet, d'une certaine façon : http://www.liberation.fr/page.php?Article=273934
Rédigé par : GM | mercredi 09 février 2005 à 10:15
Marie,
Si les gens veulent passer leur temps libre devant la télé, c'est leur problème. Je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas organiser leurs loisirs comme ils l'entendent, y compris dans le cadre des 35 heures. En tout cas, on peut très bien avoir envie de temps supplémentaire sans consommation supplémentaire : l'idée que la RTT sans augmentation de salaire soit inutile me semble donc tout à fait fausse.
Sur le reste, nous ne sommes pas non plus sur la même longueur d'ondes. Les taxes dont tu parles, même si elles mériteraient d'être allégées, représentent aussi un choix de société solidaire. Si ce consensus n'existait pas, les choses auraient déjà changé...
Rédigé par : Hugues | jeudi 10 février 2005 à 10:08
Merci pour ce très bon post (j'arrive un peu en retard).
le problème de la gauche française et de la classe politique en général est d'être totalement inculte en économie. Les 35 heures ont été très couteuses pour les PME, beaucoup ont fermé à cause de cela.
Je suis d'accord sur le principe du temps choisi mais comme le disait Marie le problème sont les taxes. Quand à la société solidaire, je suis pour sauf que la gauche se moque de nous en relançant le débat sur les 35 heures alors que le vrai débat sont les retaites. Comment être solidaire si il n'y plus d'agent dans les caisses ?
On a le droit de parler des charges car elle servent à quoi ?
Demander un état efficace n'est pas être de droite, et de toute façon qui peut définir ce qui est de droite ou de gauche : je suis de droite quand il faut faire tourner une entreprise, de gauche quand il faut être solidaire, écologiste quand j'ai envie d'une planète plus propre pour les enfants.
Rédigé par : ~laurent | samedi 12 février 2005 à 06:02
D'accord avec Laurent!
Hugues pour en revenir a ma note precedente. Je suis d'accord que les gens font ce qu'ils veulent de leur temps libre (regarder la télé) mais mon soucis est de regarder les possibilité des 35 heures, qui a mon avis n'etaient pas "le partage du temps de travail" mais d'augmenter la croissance en developpant l'economie du tertiaire (services , loisirs etc.)c'est ce que je te disais par "il y a une vie apres le travail"...
Mais personne ne depense, ne consomme ou ne creer de la valeur parcequ'ils n'ont rien a depenser... encore une fois catch 22.
Rédigé par : Marie | samedi 12 février 2005 à 12:06
les 35 heures n'ont pas créé d'emploi ? Ce n'est pas l'avis de tout le monde. L'INSEE, la caisse des dépôts (et même le MEDEF) reconnaissent entre 150 000 (pour les + adversaires) et 400 000 emplois. Sans compter la flexibilité créée.
Pourquoi avoir honte des 35 heures à gauche ? La réduction du temps de travail est pourtant un mouvement inéluctable dans les pays les plus développés, elle participera à règler la crise actuelle de l'emploi, mais ne dispense pas d'un meilleur partage des richesses, dont je t'accorde qu'il était peut-être un peu plus urgent mais bon...
Rédigé par : moonboots | samedi 26 février 2005 à 16:48
Echange interressant.
Juste un point sur la "non création d'emploie", une chose tres simple, effectivement les 35 heures permettent une seconde vie, et durant la seconde fait on consomme, hé oui, voyage, tourisme, loisir, culture, peut etre qu'une frange passe ses 4 heures en plus devant la télé (à se refaire l'intégrale de woody allen?) mais une autre aide la justement nécessaire croissance qui sera elle aussi facteur de création d'emploie.
Sur le tourisme, lisez Jean Viard
Et enfin une dernière chose
" je ne crois pas que els français aient une âme de bosseurs a la japonaise)."
Ah ah! Un autre pour la route? Du genre les japonais parlent couramment l'anglais? Bon il faut arrêter les mythes, les japonais ne sont pas plus bosseur et on même tendance à bosser moins efficacement...mais point de généralité
Rédigé par : bikoko | mercredi 02 mars 2005 à 13:52