Paris pourrait perdre les JO en marchant sur les traces de Marseille, « candidate malheureuse » à l’organisation de l’America’s Cup. Qui a dit que l’expérience servait à quelque chose ?
Je suis Marseillais. Enfin, disons que, si j’ai vu le jour dans le Morbihan, si je vis à Paris depuis 15 ans, si j'ai transité par Lille, New York, Londres et Manchester avant de me fixer définitivement aux alentours du Père Lachaise, le fait d’avoir grandi à Marseille me rend cette ville plus intimement familière que n'importe quelle autre.
D’ailleurs, l’essentiel de ma famille se trouve encore là-bas et je m’y rends régulièrement, ce qui entretient ce sentiment d’appartenance. Mais ce qui ne m’empêche pas non plus de trouver la « cité phocéenne », pour parler comme un journaliste de La Provence échangeant une répétition contre un cliché, incroyablement décourageante. La grande métropole du sud, ex-« deuxième ville de France », n’est plus que la caricature d’elle-même. Plongée dans une léthargie suicidaire, elle ne croit plus en rien – au-delà des chances que peut avoir l’OM d’être bien classé en championnat.
Chômage endémique (plus de 20% en moyenne, avec des pointes à 30% dans certains arrondissements), hémorragie de population ininterrompue (les classes moyennes lui préfèrent les communes pittoresques de la périphérie), désertion des entreprises (qui s’installent à Aix ou à Gémenos), port en déshérence (dont l‘activité se réduit aux trafics pétroliers de Fos-sur-Mer), la liste est longue des heurs et malheurs du lieu d’élaboration de la charte officielle de la bouillabaisse.
Périodiquement, pourtant, un vent nouveau qui n’est pas le Mistral vient souffler dans la baie et les « city-boosters » reprennent espoir. Dressant la liste des atouts de Marseille, bien plus longue que celle de ses handicaps, ils se prennent à rêver d’un retour de la cité sur le devant de la scène. Et ils n'ont pas tort. Vous en connaissez beaucoup, vous, des villes de près d'un million d’habitants, équipées d’un aéroport international, de trois autoroutes, d’un TGV, d’un pôle universitaire majeur, d’un potentiel scientifique de classe internationale, d’un port d’envergure mondiale, d’une main d’œuvre qualifiée abondante et bon marché, de réserves foncières immenses ? Et tout ça sous un soleil radieux, dans un cadre magnifique, entre mer d’huile et garrigues de cartes postales…
Je me souviens ainsi d’un comité fondé, il y a quelques années, par Henri Martre, ancien patron de l’Aérospatiale, Jacqueline Beytout, ex-propriétaire des Echos, Henri Delauze, patron de la Comex, Pierre Bellon, patron de Sodexho, tous Marseillais d’origine, dans le but de promouvoir le rayonnement économique de la ville et d’en refaire, pourquoi pas la « Capitale de la Méditerranée ». Ca a tellement bien marché que je suis totalement incapable de retrouver le nom même de leur club sur le Web, et encore moins la moindre réalisation qui puisse lui être attribuée…
Je me souviens aussi des ambitions de Bernard Tapie, qui allait appliquer à la gestion municipale les méthodes musclées développées pour l’OM. Je me souviens de Gaston Defferre, de Robert Vigouroux, de Philippe San Marco, de Michel Pezet, de tout ces gens qui, assuraient-ils la main sur le coeur, détenaient les clés du futur sans pour autant dénicher une serrure où les tester.
Dernier avatar en date de ce syndrome du renouveau, du réveil de la belle endormie, « Euroméditerranée », un important chantier de rénovation visant à transformer les friches des docks de la Joliette en une version sudiste de La Défense. Enfin, ça, c’est sur le papier. Grandeur nature, ce fabuleux projet tiendrait plutôt de la ZAC de bureaux en lisière de Bagnolet, une visite des lieux ne permettant pas de distinguer ce qui est encore à construire de ce qui est déjà dégradé...
Marseille, c’est comme ça. « Plein de bouche ! », comme on dit sur le Vieux-Port. Des projets en pagaille et, au bout du compte, on ne voit jamais venir grand-chose, qu'il s'agisse de la régénération régulièrement programmée de la Canebière (l’interminable construction du commissariat central de Noailles – en travaux depuis 10 ans – est assez intrigante), du fabuleux retard pris par la restructuration de la gare Saint-Charles (qui devait être prête en 2000), ou de la réhabilitation du quartier de la Porte d’Aix, où un marché d’équipements « tombés du camion » et de cigarettes de contrebande s’est déployé sous les fenêtres du Conseil régional.
Mais en marge des tentatives de stimulation économique, il y a les comportements inverses qui, malheureusement, semblent être beaucoup plus efficaces. Les exemples abondent de la manière dont une initiative dynamique peut être démolie au nom de principes en carton-pâte. L’idée de développer une partie des terminaux portuaires en escale pour navires de croisière, vieille de 20 ans, a ainsi été constamment torpillée par les tenants du « Marseille, ville d’ouvriers ». La résurrection économique, dans une ville qui ne se définit plus que par opposition à Nice ou Paris, ne pouvait évidemment pas venir du développement d’une vulgaire activité touristique...
L’aventure de l’America’s Cup valait également son pesant de cacahouètes, Marseille s’étant retrouvée en finale avec la Valence espagnole pour accueillir « la prestigieuse épreuve nautique internationale » (comme dirait le journaliste de La Provence précédemment cité). Et au moment où les Espagnols, du nourrisson à l’octogénaire, se coupaient en quatre pour démontrer leur intérêt et leur mobilisation pour l'opération, les Marseillais décidaient de se montrer clairement hostiles à ce projet, qui allait « coûter cher » et « n’intéresserait que les riches ».
Des mois durant, les rumeurs les plus stupides ont circulé sur radio-tomettes au sujet des dépenses pharaoniques prévues par la mairie en cas de sélection de Marseille, dépenses pharaoniques dont ne bénéficieraient, évidemment, que les propriétaires d’hôtels et de restaurants... Les notions que ces propriétaires puissent employer des Marseillais de base, que les flots de touristes attirés par l’opération puissent injecter des euros sonnants et trébuchants dans l’économie locale, que l’installation à demeure, un an durant, d'une dizaine d’équipages et de leurs bateaux, puisse également contribuer à la préservation de la filière nautique, furent rapidement passées par profits et pertes.
Mais le plus sympa, la plus marseillaise des galéjades, fut l’organisation de la visite de la délégation suisse, qui venait inspecter les infrastructures avant d’arbitrer entre la France et l’Espagne. Présumés assez portés sur l’hygiène, les enquêteurs helvètes purent découvrir une ville totalement recouverte d’immondices, les éboueurs étant en grève depuis plus d’un mois dans le cadre d’un conflit les opposant à la société privée qui gère la collecte des ordures à Marseille…
Bon, le fait que Valence soit une ville dynamique, animée par des centaines de bars à tapas jusqu’à « pas d’heure » quand Marseille ferme ses trottoirs et son métro à 21 heures (sauf les jours de match) a dû également faire tiquer les Suisses. Mais il était tout de même plus facile de vider les poubelles que de transformer les Marseillais en amateurs de fiestas nocturnes.
Dans un autre contexte, je me suis également « amusé », récemment, de l’avalanche de critiques concernant le rachat de la quasi totalité des immeubles de la rue de la République par un fonds d’investissement américain souhaitant revendre les appartements « à la découpe ». Sounds familiar ? Détrompez-vous : la situation marseillaise n’a pas grand-chose à voir avec les mésaventures des bobos parisiens chassés de leurs logements institutionnels par d’autres bobos pourvus d’économies confortables.
Pour les « estrangers » qui me lisent, la rue de la République est une longue avenue aux façades haussmanniennes, l’une des rares artères de ce type à Marseille, reliant le Vieux-Port à la gare maritime de la Joliette. Désertée par la bourgeoisie depuis des dizaines d’années, elle s’était progressivement transformée en ghetto urbain, les appartements étant soit squattés, soit murés. A priori, la possibilité pour cette magnifique avenue de centre ville d’être réhabilitée avait de quoi séduire, mais le tropisme délirant sur la transformation de la cité en havre pour nantis a vite refait surface, dans cette ville dont le vrai problème serait plutôt de faire revenir ces fameux « bourgeois » dans le centre (voire à l’intérieur des limites administratives de la commune).
Clairement, craindre, ou feindre de craindre, ne serait-ce que cinq minutes, la boboïsation de Marseille sur le modèle parisien tient du plus grand ridicule, sauf à considérer que Saint-Denis ou Bobigny sont également en voie de gentrification accélérée.
Et si la priorité était réellement d'en revenir à plus de mixité sociale, c’est plutôt de ménages ayant la chance d’avoir un emploi et un salaire que la rue de la République aurait besoin. D’ailleurs, les rares expériences phocéennes d’embourgeoisement de l’habitat se sont toujours soldées part des échecs retentissants. Ainsi, le Cours Julien et le Panier, rares quartiers centraux dotés d’un potentiel appréciable, se sont rapidement transformés en zones de deal en tout genre. Au Panier, le petit train touristique de la mairie a même été attaqué, western style...
Au final, que penser de tout ça ? Marseille reste la ville de tous les atouts, une sorte de Barcelone potentielle incapable de prendre son envol. Figée sur son passé de capitale portuaire et industrielle (le savon, les huiles…), elle n’a pas de projet. Pour moi, pour les Marseillais de Paris ou d’ailleurs, ce n’est pas si grave : en venant trois fois l’an profiter des calanques, déguster une bouillabaisse ou se marrer en commentant l’état d’avancement de la gare Saint-Charles, on peut regarder ça de loin. Mais pour les Marseillais de Marseille, quel gâchis.
Pourtant, que les Provençaux restés fidèles au pays se consolent, dans le cadre de leur compétition permanente avec Paris. Le 10 mars prochain, lorsque les membres du comité olympique débarqueront de Genève, c’est sur une capitale totalement paralysée par une grève de la fonction publique qu’ils tomberont. La CGT, qui ne va tout de même pas aller jusqu’à retarder ses festivités de quelques jours pour se plier aux injonctions de la bourgeoisie sportivo-mondialiste, les attend de pied ferme, ces Suisses-là. A Londres, té, on en rigole déjà.
© Commentaires et vaticinations
P'taing si vous retirez pas tout de suite ces propos je vous provoque en duel !
Rédigé par : Gaston | jeudi 24 février 2005 à 09:12
Mes témoins rencontreront les vôtres au chant du coq, à l'entrée de l'Estaque. Etant l'offensé, je choisis la pétanque, avec des boules Obut de 75.
Rédigé par : Hugues | jeudi 24 février 2005 à 10:07
Pour la petite histoire, Valence a fait preuve d'un enthousiasme incroyable pour la Coupe de l'America. Quand je dis incroyable, c'est que les Valenciens voulaient cette coupe de toutes leurs forces, alors qu'ils ne savaient pas ce que c'était.
C'est moi qui ai du patiemment expliquer à ma belle famille valencienne l'histoire de ce duel de régatiers. Et quand la nouvelle est tombée, les Valenciens étaient convaincus que la coupe se tiendrait l'été suivant. Ils étaient tout surpris qu'on fasse un tel battage pour une épreuve prévue pour 2007.
Rédigé par : Eolas | jeudi 24 février 2005 à 11:08
Et à Marseille, ils savaient parfaitement de quoi il s'agissait. C'est ça qui est triste.
Rédigé par : Hugues | jeudi 24 février 2005 à 12:18
Oh ben le probleme de Marseille, il est relativement facile a decrire. Pour prendre une image parlante, les problemes economiques de Marseille sont a peu pres les memes que ceux de Naples, ou pour rester en France, ceux de la Corse. Sans regles precises, applicables a tous, par un etat fort et un minimun independant, il ne peut pas y avoir de developpement economique.
Apres etre ne et avoir vecu 30 ans a Marseille, je suis a present tres content de ne plus y vivre. Je ne supportais plus « les grosses bouches » !
Mais il faut bien le dire (pas trop fort, car ici, c’est plein de « pintades » Parisiennes qui achetent toutes les maisons pourries de la ville et font monter les prix de maniere deraisonnable) pour le climat et les calanques, il faudra se debrouiller pour revenir, au moins pour la retraite. Ce serait vraiment « la misere » que de mourir comme un « fada » a Paris !
Enfin, moi je reviendrais, mais plutot a Aix.
Rédigé par : Scope | jeudi 24 février 2005 à 12:52
JC Mailly à la radio hier confirmait son souhait que les JO aient lieu à Paris. Et aussi de maintenir son mouvement de grève.
La balle est dans le camp du gouvernement, a-t-il dit en synthèse. Il peut encore retirer le texte avant sa navette au sénat et auglenter les fonctionnaires avant le 10 mars... Mais les mouvements syndicaux ne sauraient être tenus pour responsables.
Une attitude positive et responsable. Qui a dit chantage ? Non, on n'oserait pas aller jusque là.
Rédigé par : versac | jeudi 24 février 2005 à 18:09
Je vais être un peu provocateur excusez moi mais :
- quand Lille n'a pas été retenu pour les jeu de 2004, je connais des Lillois qui étaient bien content d'éviter la venu des JO, le bordel et la hausse des impots locaux qui y sont associé;
- franchement, cette histoire de visite d'inspection est vraiment la dernière idée trouvée par le gouvernement de droite pour tenter de discréditer les syndicats;
- la France ne peut pas accueillir l'organisation de tous les évènements sportifs qui se déroulent (coupe du monde de football 1998 et JO d'hiver 1992, c'est récent et c'est déjà pas mal)
- personnellemeent, je me moque que les JO ait lieu à paris, Londres ou Vladivostock. Par contre, je suis préoccuppé par le fait que la démocratie sooient dans un tel état dans notre pays, où il n'y a pas d'alternative au conflit. de plus je suis consterné par la manière dont le problème est posé. C'est le gouvernement qui est responsable de la situation. de plus, les JO ne sont pas l'alpha et l'oméga de la vie de notre pays d'ici 2012 et il y a bien d'autres problèmes plus importants.
Rédigé par : Simon | vendredi 25 février 2005 à 12:29
Simon,
Moi, je connais tout de même beaucoup plus de Lillois qui on regretté les JO que le contraire...
Et d'ailleurs, c'est quoi au juste les JO, si on accepte de regarder au-delà des clichés sur le dopage et sur cet « affreux esprit de compétition patriotarde » qu'il est de bon ton de dénoncer ?
C'est un immense événement sportif que plein de gens apprécient (dont moi) ; c'est la possibilité de se doter d'infrastructures qu'il faudrait 25 ans pour construire en temps normal ; c'est la possibilité d’un énorme surcroît d’activité économique pour la ville ; c’est la possibilité de milliers d’emplois directs et indirects ; c’est la possibilité d’une relance du tourisme…Bref, un tas de choses très positives qu’il est normal de préférer chez soi plutôt qu’à Vladivostok (sauf si on est de Vladivostok). Et je te suggère de faire un tour à Barcelone, que j’ai eu l'occasion de visiter avant et après les JO de 92, si tu en doutes.
Quant aux syndicats qui vont défiler le 10 mars, prenant contrôle de la rue pour exiger, justement, des emplois et du salaire, ils pourraient se montrer un peu plus pragmatiques et ne pas considérer que les JO ne sont qu’un gadget ne justifiant même pas le décalage de leur manif d’une simple journée.
Bien sûr, la droite va se servir de l’argument JO pour critiquer leur action mais, franchement, il me semble que si j’étais membre du CIO, je réfléchirai à deux fois avant de sélectionner une ville où les rapports sociaux sont si tendus que le risque existe d’un blocage des transports ou de je ne sais quoi d’autre pendant les jeux. Je me souviens d’ailleurs d’une grève d’Air France au début de la Coupe du Monde en 98. La CGT n’est donc pas à ça près.
Les JO ne vont évidemment pas devenir l’alpha et l’oméga de tout débat jusqu’en 2012, mais il faudrait tout de même savoir ce qu’on veut. Enfin, moi je crois savoir (au moins sur ce point).
Rédigé par : Hugues | vendredi 25 février 2005 à 15:07
Né à Marseille, je ne connais que peu celle que j'estime comme "ma ville" pourtant. On a tous cru que Marseille allait devenir, à nouveau, la deuxième ville de France. Le TGV aidant à son rapprochement de notre chère capitale, et favorisant donc la délocalisation. Mais Aix-en-Provence en a plus profité que Marseille. Tu connais mieux le problème que moi, Marseille n'est pas si accueillant que ça. Et elle ne dégage plus ses charmes d'antan. L'Americas Cup était à mon humble avis, un bel espoir de renaissance. Son envol, elle le prendra. Quand ? Aucune idée non plus.
Quand à Paris 2012, économiquement parlant, c'est important. Stratégiquement aussi. Habitant l'Ouest Parisien, ça va être un bordel monstre. Mais les retombées sont hyper-importantes. Je trouve donc nul l'action de la CGT ce 10 mars. Je ne parle pas de revendication ou de droit. Juste de moment.
Rédigé par : Damdam | samedi 26 février 2005 à 16:32
..Ou de chantage, Versac n'a sans doute pas tord... Si l'avenir (le "renouveau" ?) comme les JO se gagnent à coup de pragmatisme... "God save the Queen..."
Marseille... Et Arcachon, qui parle du desespoir de la perle sénile du sud ouest ?
ok, je sors....
Rédigé par : nico | dimanche 27 février 2005 à 00:44
"Le 10 mars prochain, lorsque les membres du comité olympique débarqueront de Genève, c’est sur une capitale totalement paralysée par une grève de la fonction publique qu’ils tomberont."
Une question Madame Soleil, elle était où la "capitale totalement paralysée" ce jour là ? Ah ça, pour faire le beau à écrire n'importe quoi sur un blog, il y a du monde, mais après, plus personne ...
Rédigé par : "huge" | vendredi 18 mars 2005 à 08:47
Mais je ne vais pas me mettre en rogne parce que les choses se sont bien passées. Bien au contraire. Je m'appelle Hugues, pas Cassandre, et j'ai toujours l'espoir que les situations mal barrées finissent par évoluer favorablement. A Marseille, ça n'a pas marché. A Paris, enjeu national oblige, les syndicats se sont montrés responsables. Tant mieux.
Rédigé par : Hugues | vendredi 18 mars 2005 à 08:59
Les syndicats ont fait un effort, cool, il serait temps que le light designer qui a "conçu" les éclairages à Paname se réveille... Ça me fait bien rigoler chaque fois que je passe en bord de Seine, un tel manque de créativité et de moyens ça sous-entend presque un acte manqué. Peut être que le gars il préfèrerait que vienne la première coupe du monde de concerts reggae amateurs...
Bien bel article Hugues, moi qui croyais que Massilia c'était la deuxième ville du cinéma en France, la première en ce qui concerne l'effervescence théâtrale... Mon opinion se confirme mais je ne penserai plus à la même forme de comédie.
Rédigé par : Somebody | samedi 19 mars 2005 à 00:05
Il faut arreter avec cela, Marseille n' est pas une ville degueulasse, c' est la meme chose a Paris ou ailleurs alors stop please. Marseille est une belle ville ou il fait bon vivre!
Rédigé par : yann | lundi 08 août 2005 à 09:16
Bonjour,
Marseillais d'apdoption depuis 4 ans, je partage ce constat de gâchis. C'est parce que je l'aime cette ville, que j'y bâtis des rêves tissés de possibles reliés à d'autres citées européennes, que je m'autorise ce sévère constat. Marseille, petite Barcelone endormie, entravée par ses vieilles habitudes et le manque de courage politique pour les affaires d'intérêt général.
Mais je ne peux m'empêcher de rêver éveillé. Par exemple, imagine t on Marseille Provence dans le top 20 des métropoles européennes ? Et pourtant, si l’on veut avancer dans le 21ème siècle, et faut faire entrer Marseille dans la dynamique des métropoles européennes et mondiales, il faut adapter le cadre d’intervention, changer les habitudes, en finir avec l’esprit de division qui nous affaibli.
Le renforcement de la métropolisation, c’est une réponse urbaine à la mondialisation. Pensez qu’il n’y a qu’une voie ferrée, qui date du 19ème siècle, entre Marseille et Aix c’est tout simplement ridicule et handicapant. Ne recherchons pas les coupables politiques mais regardons le résultat : en 2006, 90 % des personnes circulent quotidiennement en voiture dans l’aire marseillaise, contre 25 % en moyenne pour une grande métropole européenne.
Transport, habitat, développement économique, social et culturel, pour tous ces sujets, la bonne échelle est la métropole pour dessiner un projet à 15 ou 20 ans. L’ensemble des acteurs économiques, politiques, sociaux et culturels doit se fédérer et travailler ensemble pour l’avenir de notre métropole.
Il faut faire un exercice de lucidité, prendre conscience de nos forces et faiblesses, avoir le courage de nous comparer aux autres, être dans un esprit d’émulation de territoire.
Combien sommes nous aux alentours de Marseille, capables de cet exercice, et plus encore, à le vouloir ?
Rédigé par : héloïm Sinclair | dimanche 21 mai 2006 à 12:38
Bonjour,
Je tenais juste à actualiser la liste des commentaires sur ce post haut en couleurs (Bleu et blanc pour être plus précis), pour vous faire part du sacre récent de Marseille comme capitale européenne de la culture pour 2013. Esperons que cette nouvelle casquette redonnera vie à cette ville qui sait si bien me plaire et par la même occasion si bien me degoûter. Allez Marseille !
Rédigé par : Benoît (aka ton frangin) | mercredi 17 septembre 2008 à 12:30