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jeudi 28 avril 2005

Commentaires

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[citation : Même Madelin, que l’on n’entend d’ailleurs plus beaucoup, s’il s’était exprimé sur ce sujet, aurait probablement condamné ce projet avec la dernière des énergies]

Alain MADELIN c'est exprimé en faveur de la directibe Bolkestein voir
http://www.action-liberale.org/articles/Europe/Madelin_LE+LIBERALISME+TOUJOURS+LE+LIBERALISME+%21%2A.html

Quant à la Chine, la levée des barrières douanières est prévue depuis 1995 (Urugay Round); ce qui fait que les Chinois s'y préparaient depuis 10 ans mais pas les Français.. La routine quoi.

Hum, j'avais laissé passer ça... Mais je viens d'aller lire le texte de Madelin via ton lien et effectivement, je risque de passer pour une vraie crapule si je me retrouve à défendre les principes fondateurs du traité de Rome en compagnie d'un ancien nervi d'extrême-droite converti au libéralisme.

Mais sur le second point, l'impréparation de la France, il semble en fait que nous soyons tout à fait prêts à la fin des quotas chinois, la délocalisation de la production des types de vêtements couverts par l'accord étant déjà ancienne. Un article sur ce thème est paru dans Le Monde, mais il est malheureusement déjà en accès payant ( http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=898299 ). Pour un certain discours politique, la question de fond n'est donc pas de savoir si le textile chinois présente un risque mais s'il peut être utilisé comme un nouvel argument contre le TCE d'une part, et contre le monde comme il va d'autre part.

La libre circulation des marchandises oblige à une constante réorganisation du tissu social, à la continuelle adaptation de ceux qui sont sommés de changer d'activité, à la désaggrégation des relations humaines existantes. Même si le fameux porte-monnaie est mieux rempli, son possesseur n'en est pas plus heureux

Mais l'est-il davantage avec son porte-monnaie vide ?

Le progrès "technique" aussi impose "une constante réorganisation du tissu social, à la continuelle adaptation de ceux qui sont sommés de changer d'activité...".

A nous de trouver les structures sociales qui permettent d'accompagner tout cela.

Ah bon le progrès technique c'est mal aussi ?

Mais je vous laisse par ailleurs libre d'aller expliquer aux habitants des PVD que la libre circulation des marchandises, c'est MAL.

@emmanuel

ces adaptations sont difficiles certes(d'autant plus quand l'etat les gerent mal), sont pourtant la source des gains de productivités qui permettent d'augmenter la richesse du pays.

Alors je sais pas pour toi, mais moi je préfére vivre en France maintenant qu'il y a 1 siecle ou l'apport calorifique par personne et par jour etait sensiblement equivalent à celui de l'Inde à la fin du XXe siècle.

Effectivement, il me semble un peu abrupt de décréter que le progrés technique est un bienfait en soi. En particulier, de nombreuses personnes ont vu leur travail réduit à une succession sans fin de gestes décidés par d'autre (que ce soit sur une chaîne de montage ou devant un ordinateur)

Ok.

C'est étrange. Les courbes d'espérance de vie sont en hausse partout dans le monde (sauf Afrique sub-saharienne et Russie). Mais le progrès c'est MAL.

Et entre repiquer dans une rizière et être sur une chaîne de montage ou un ordi, je ne sais pas ce qui est meilleur pour le teint effectivement.

Emmanuel, je supposes que votre famille etait privilegiez au 19e siecle, car sinon je ne comprends pas comment vous pouvez affirmer que les conditions de travail(meme si il est vrai qu'en France depuis ces dernieres 20 annees les conditions de travail ne se sont pas forcement amélioré, mais c'est un probléme francais qui meriterais une discussion moins générale) se sont détoriorées.
Au lieu d'affirmer des faits non argumentés et contre dit par la réalité(comme le souligne Eviv, l'augmentation de la durée de vie exceptionnelle du 20e siécle, mais aussi le taux d'alphabétisation, le taux de mortalité infantile ...) il serait plus judicieux de sortir de votre propagande et d'argumenter un peu.
Maintenant si vous pensez vraiment que le progés technique est une plaie pour l'humanité je vous propose de trouver une communauté ou un pays repondant a vos besoin, et d'y passer quelques années. Ne vous privez pas pour nous faire partager vos experience, nous attendrons vos télégrames avec impatience.

Je rajouterais qu'il est plus ou moins "prévu" que l'humanité se stabilise autour de 9 Milliards d'ici 30 ans. Pas une augmentation continue, du fait de la "mondialisation" qui tend à pousser les gens vers villes, mais une stabilisation. Les femmes dans les villes ça s'émancipe et faire un paquet de gosse ne devient plus un avantage concurrentiel.

Je m'égare. J'ignore si ses prévisions vont se réaliser. Ce que je sais c'est qu'on va saigner la planète (pollution, prélèvement de ressources naturelles pour bouffer, consommation d'énergie etc.). Mon seul motif d'optimisme est que le "progrès technologique" nous permette de mieux gére tout ça (éolienne performantes, ITER, aqua-culture, irrigations etc.)

Bref ça va être chaud ! Mais sans "progrès" je ne vois pas comment on s'en sort.

Il ne s'agissait pas pour moi de décréter abruptement que le libre-échange, c'est mal. Ni que le progrès technique, c'est mal. Le problème tient à ce que ceux-là sont utilisés uniquement pour maximiser le PIB ce qui ne garantit en rien le bien être des personnes. La fin, c'est l'homme. Pas l'économie.

Quant à l'épuisement des ressources, il découle justement de cette obsession de la croissance. Et, ITER, aquaculture et autres techniques, sont des tentatives du binôme (croissance,progrés) pour soigner les désastres qu'il a lui-même engendrés. De même le développement du tourisme, des loisirs et la création continuelle de nouveaux gadgets servent à pallier la perte de sens du travail.

Enfin un dernier point : le 20ème siècle a été, je pense (je laisse vérifier ceux qui en doutent), le plus meurtrier de toute l'histoire de l'homme : le progrés technique permet de tuer plus de gens,à plus grande distance et plus rapidement.

La croyance au progrés est la nouvelle religion de notre époque.

Qoui qu'il en soit, je vous remercie de m'avoir répondu et de ne pas avoir écarté mes arguments d'un geste méprisant

Eviv, Binou, vous êtes trop forts! Emmanuel met un petit bémol à la louange du progrès, et vous lui bondissez dessus à coups de rizières, d'apport calorique et de mortalité infantile... Vous n'auriez pas un peu l'impression de faire dans la facilité, là? (à part peut-être le dernier post d'Eviv)

Emmanuel parlait par exemple de la taylorisation du travail: je trouve que c'est un excellent exemple de progrès économique qui, sans aménagement important, peut se révéler assez néfaste sur le plan humain.

On peut quand même dire ça sans être contre le progrès, non?

D'ailleurs, ce sont surtout l'accélération du progrès et son accès plus aisé qui peuvent faire peur, puisqu'ils le rendent moins contrôlable: ça part un peu dans tous les sens, ça va très vite et la société s'y adapte trop lentement. Elle est encore en train de digérer des avancées trentenaires ou cinquantenaires et on lui demande déjà d'en ingurgiter de nouvelles qui remettent tout en question.

Bref, je crois qu'on peut être favorable au progrès tout en regrettant qu'il prenne parfois la forme d'une précipitation irréfléchie, dont on ne tire pas que des bienfaits, loin de là.

Ah, et puis Hugues, le parapente et le cerf-volant, c'est pas exactement la même chose... Faut sortir de Paris de temps en temps quand même! :)

Mathieu

Je n'ai pas voulu être méprisant, d'où le deuxième post "correctif" :-). Mais je suis effectivement lassé du discours, tout est la faute du progrès et de son corollaire économique. Je ne crois qu'assez moyennement au retour à la terre en tan qu'idéal démocratique et écologique. Tous les indicateurs dont nous disposons tendent à montrer que ça a un impact positif sur l'espérance de vie (pas que des pays riches) etc. (ok on l'a déjà dit).

Ca ne signifie pas que je suis un affreux consumériste béat d'admiration devant la "merveilleuse" société qui est la notre. J'essaye simplement de ne pas me tromper de coupable, ou de cible enfin bref tente de montrer que c'est plutôt compliqué :-)

En effet, c'est compliqué. Et ici, le discours "merveilleux progrés, merveilleuse croissance" règne presque sans partage.

A ce propos, vu qu'on met souvent sur le même plan progrès et croissance (enfin on utilise le progrès en priorité pour stimuler les bénéfices, et donc la croissance), je trouve que les 35 heures sont un excellent (contre-)exemple!

C'est quand même devenu assez rare d'entendre des propositions économiques qui ne viennent pas directement du même livre de recettes libéral, et qui fonctionnent! (Du moins sur le papier, dans la version d'origine de Rocard, parce qu'il est peut-être encore un peu tôt pour en dresser un bilan honnête, si ce n'est que les Français ne s'en plaignent pas particulièrement...)

Un bel exemple de progrès... social, non?

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