Le feuilleton de l’occupation, du saccage et de l’évacuation par les CRS de l’EHESS est un merveilleux digest de l’aventure du CPE. Mais une chose est certaine : nous n’en tirerons pas le moindre enseignement.
L’occupation — par un groupe hétéroclite « d’anarchistes, de clochards, d’intermittents du spectacle, de badauds et de jeunes des banlieues venus faire la teuf » — de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales vient de se terminer. Saccagé, graffité, pillé, le prestigieux établissement avait été pris d’assaut à l’occasion d’une AG particulièrement mal maîtrisée par ses organisateurs, soit les étudiants du cru eux-mêmes... Plus d'une semaine durant, des dizaines de types à peu près aussi concernés par les implications juridiques du CPE que Sharon Stone par le taux de chômage des 15-25 ans dans les pays de l’OCDE ont campé 105 boulevard Raspail, empêchant jusqu’aux organisations syndicales et aux enseignants impliqués dans le combat anti-Villepin d'en refranchir le seuil.
Il faut dire que ces derniers étaient assez gênés aux entournures : non contents d’avoir facilité l’invasion de leur alma mater au nom de « la dimension d’ouverture » de l’EHESS, ils avaient commencé par présenter cette occupation comme l’expression naturelle et bienvenue du « débat démocratique ».
Bien évidemment, les manifestants « raisonnables », c'est-à-dire authentiquement et légitimement focalisés sur la lutte contre l’expansion de l'ultranéolibéralisme, condamneront le vandalisme et déploreront, la main sur le cœur, le petit million d’euros (estimation provisoire) de dégâts causés à une institution issue de la IVème section de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et intellectuellement indissociable des travaux de Fernand Braudel ou de François Furet. Ils le déplorent déjà, d’ailleurs, au point de dénoncer l’inaction de la police et son incapacité à faire évacuer l’immeuble en dépit de contacts répétés avec le commissariat du VIème arrondissement !
Pour autant, cette histoire est assez édifiante. Et la difficulté d’apprécier à quel moment la maréchaussée est démocratiquement en droit d’intervenir pour « libérer » un établissement est pour le moins flagrante. Ainsi, dans le cas de l’EHESS, les CRS auraient dû réagir immédiatement aux injonctions des anti-CPE authentiques et comprendre que ce blocage-là n’était plus légitime... Outre que tous les manifestants officiels n’étaient pas d’accord entre eux sur ce point (certains considèrent en effet que le combat anti-CPE est suffisamment universel pour inclure la lutte des anti-capitalistes généralistes), en quoi la transformation de l’EHESS en camping altersituationniste serait-elle pire que celle de la fac de Lettres d’Aix-en-Provence — via laquelle votre serviteur eut le privilège de faire semblant de parfaire son éducation — en un mix surprenant d’auberge de jeunesse et de foyer d’accueil pour réfugiés ?
Un reportage diffusé hier soir sur France 5 montrait en effet la manière dont les principaux bâtiments de l'Université de Provence hébergent les différentes composantes du front unitaire (anars, communistes, lycéens, UNEF, etc.) depuis le début du conflit, un amphi ayant été transformé en cantine et des barricades ayant été édifiées au moyen d’un hallucinant bric-à-brac composé de matériel à usage théoriquement académique. Pilotée le long de couloirs aux murs pisseux par un étudiant en deuxième année de sociologie, vague sosie du Grand Duduche, l’équipe télé nous permettait de découvrir un univers aussi chaotique qu'affligeant — univers dont les parents sauront probablement se souvenir au moment d’assister leurs enfants dans le délicat arbitrage entre formation universitaire et circuit des prépas...
Mais surtout, le baratin de ce guide touristique improvisé était si peu sophistiqué (« Le CPE, ben, heu, c’est dégueulasse, j'veux dire ! »), qu’il était difficile de ne pas se demander si un DEUG de socio sert à autre qu'à la lecture de La Misère du monde (je subodore que Les Héritiers ne sont plus au programme, la massification de l'enseignement supérieur que Saint Bourdieu appelait de ses vœux il y a quarante étant probablement l'une des principales explications de la crise). Le niveau politique allait toutefois être relevé quelques instants plus tard, au moment d’une bataille de slogans entre anars et communistes : « Noir, noir, noir, le printemps sera noir ! », rugissaient les uns ; « Rouge, rouge, rouge, le printemps sera rouge ! », bramaient les autres.
A l’heure où j’écris ces lignes, le CPE est probablement déjà mort, le farfadet de la place Beauvau étant en train d’en parachever l’élimination avec l’aimable collaboration des syndicats. Meilleurs alliés du monde, réactionnaires de droite et conservateurs de gauche, trouveront donc probablement un terrain d’entente pour que rien ne change, la question de la résorption du chômage étant manifestement marginale dans cette affaire. Au final, la France aura connu son 75ème mai 68 de la décennie, Sarkozy aura consolidé son assise et renvoyé Villepin à ses chères études (sic) et le PS, dont l'hostilité au CNE ne m'avait pourtant pas frappé, aura une nouvelle fois manqué l’occasion de faire émerger de vraies propositions concrètes.
Raymond Aron, dont les archives et la bibliothèque sont conservées par l’EHESS, aurait certainement apprécié la situation à sa juste valeur et goûté l’ironie d’une défense de ses propres archives par quelques gauchistes soucieux de ne pas laisser les anars les détruire ! Comme l’écrivait avec justesse l’excellente Marion Van Renterghem dans Le Monde d’hier : « La semaine folle de l’EHESS restera comme le symbole d’un débordement général, de la confusion des radicalismes, de la crise de l’autorité et des modes d’expression politique ». Un symbole inutile, toutefois, puisqu’il ne nous empêchera sans doute pas de replonger dans la prochaine crise avec la même délectation morbide. On parie ?
© Commentaires & vaticinations
"Le feuilleton de l’occupation, du saccage et de l’évacuation par les CRS de l’EHESS" me semble aussi peu représentatif de l'ensemble du mouvement contre le CPE que le "Le CPE, ben, heu, c’est dégueulasse, j'veux dire !" des arguments le plus souvent pertinents, informés et sophistiqués des différents porte-parole de ce mouvement.
Rédigé par : Michel B. | mercredi 05 avril 2006 à 15:40
Je suis peut-être hors sujet.
Mon oncle bosse à l'EHESS. Aussi ai-je discuté des divers dégats de l'occupation avec lui. Il m'a affirmé, rompant avec l'honorable devoir de réserve, que les dégats avait été surmédiatisés vu leur ampleur. Je suis d'accord pour comdamner les débordements, mais je trouve que limiter son opinion sur cela, c'est tendancieux, et c'est faire abstraction de la stratégie gouvernementale qui veut le pourrissement de la situation.
Je pense que lorsque tu parle de prochaine crise, tu commets une erreur : nous ne sommes jamais vraiment sorti de la crise, depuis 2002.
Pour l'hostilité du PS au CNE, je t'assure que nous (je veux dire les minos, les réacs de gauche selon toi, les seuls vrais de gauche selon d'autre (pas moi), tiens, au passage, un article sympa dans Charlie Hebdo sur les retraites au Royaume Uni ...) avions réussi à imprimer une hostilité sans faille au CNE à la ligne du Parti.
Je te signale, cher (nouveau) camarade, que si la flexi sécurité existe, elle est en crise au Danemark, et que là bas, au moins, quand ils l'ont conçu, ils connaissaient le sens du mot dialogue et du jeu gagnant-gagnant.
Au fond, je me rends compte que tu est malheureusement un peu trop proche de Bockel qui est à l'image de son model le radis Mollet : rouge à l'extérieur, blanc à l'intérieur.
Rédigé par : Simon | mercredi 05 avril 2006 à 15:47
La flexsécurité danoise est en crise (tu veux dire qu'ils sont passés d'un taux de pauvreté des enfants de 2,9% à 3%? C'est ça?).
C'est vrai que pendant ce temps la rigidité française brille par son succès.
Rédigé par : coco | mercredi 05 avril 2006 à 16:07
http://www.oecd.org/document/21/0,2340,en_33873108_33873309_34253269_1_1_1_1,00.html
http://www.politiquessociales.net/pays/danemark/synthese.html
Rédigé par : coco | mercredi 05 avril 2006 à 16:18
pour avoir vu le reportage en question, le "vague sosie du Grand Duduche" était particulièrement caricatural... l'air un peu dans les "vappes" aussi on va dire ;-)
plus loin dans l'émission (C dans l'air, très bon divertissement), les intervenants ont un moment parlé de l'état de l'enseignement supérieur en France, et le père Cohen a un moment dit un truc du genre "finalement, c'est Boudon (vs Bourdieu) qui a gagné !"
Ne connaissant pas l'animal, ça m'a donné l'occasion de le découvrir :
(pdf)
http://www2b.ac-lille.fr/seslille/OUTILS/TERM/EDS/DOSSIER/ECOLE.PDF
Rédigé par : âne | mercredi 05 avril 2006 à 16:59
Simon, sans qu'il rompe avec l'honorable devoir de réserve, tu devrais demander à ton oncle la définition du Molettisme...On peut tout reprocher à Bockel sauf justement d'être un radis mollet ! Que dire alors de Fabius et autre Lang ?
Rédigé par : Tlön | mercredi 05 avril 2006 à 19:39
@ Tlön
Merci pour lui et pour moi, mais je connzis le définition du molletisme ... Il manque juste à Bockel d'être rouge à l'extérieur pour en être un ...
Je vous laisse libre de votre appreciassion de Lang et de Fabius.
Rédigé par : Simon | mercredi 05 avril 2006 à 22:13
Simon,
A mon avis, ta définition du molletisme est effectivement un peu décalée. Mais si l'idée était de me reprocher de tenir un discours de gauche et d'agir en homme de droite, l'accusation est un peu zarbi : n'étant pas moi-même un homme politique, la liste des actions concrètes éventuellement contraires aux idées que je développe est fatalement un peu mince...
Et il me semble que Tlön, en citant des gens comme Fabius (je ne mettrais pas Lang dans le même sac), impliquait que ce born again marxiste changerait très certainement de comportement s'il revenait aux affaires et redécouvrirait rapidement le mur du réel.
Rédigé par : Hugues | mercredi 05 avril 2006 à 22:43
tu tiens un discours de gauche ?
Rédigé par : brigetoun | jeudi 06 avril 2006 à 00:00
Brigetoun,
Une question qui en appelle trois : qu'est-ce qu'un discours de gauche ? A qui s'arrête, selon toi, la gauche à l'intérieur du PS (DSK, Ségolène, Bockel...) ? Quels sont les pays dans le monde et dans l'histoire où une expérience réussie de gauche non social-démocrate est ou a été observable ?
Rédigé par : Hugues | jeudi 06 avril 2006 à 09:05
Il vous remercie de vous êtes fait l'exegéte de sa pensée
Rédigé par : Tlön | jeudi 06 avril 2006 à 10:14
Il vous en prie.
Rédigé par : Hugues | jeudi 06 avril 2006 à 10:24
Attendez, Hugues est un enfoiré de gauchiste, la question ne se pose même pas ! Salaud de trotsko-bolchévique !
(j'avais envie de te soutenir, Hugues, parce que je serais heureux que le PS français soit un PS rénové, mais j'ai pensé que, comme d'hab, un soutien de ma part te desservirait, salaud de gauchiste).
Rédigé par : koz | jeudi 06 avril 2006 à 11:47
C'est quoi "être de gauche" ? Vaste question. Sans doute le refus de laisser les choses en l'état, d'accepter la misère, l'oppression parce "qu'on n'y peut rien et que c'est l'ordre naturel des choses".
C'est quoi un "discours de gauche" en France? C'est faire croire que c'est la nation et ses représentants qui peuvent, armés de deux ou trois concepts anti-économiques empruntés à l'un ou l'autre philosophe prophète, amener la douceur de vivre. C'est faire croire que que l'injustice, la pauvreté c'est la faute de quelques méchants qui bouffent une trop grosse part de gâteau.
Rien à voir mais fin de réunion de section trop animée et trop abreuvée hier soir :-). Basses insultes entre ex-rocardiens et ex-trotskos. Pas bien tout compris, une erreur dans une légende d'une expo municipale n'attribuant pas au bon secrétaire la bonne machine à écrire peut être ? Pas touche à mon Leon !!! Failli me faire lyncher en voulant changer de sujet : j'ai osé prétendre que jeune Aron penchait à gauche, mais que la montée des totalitarisme l'avait refroidi... Oulla seule la IV internationale a -parait'il- lutté contre le Stalinisme à gauche et Aron est de droite, rien que de droite et que ça compte pas. Et que je deviens moi-même suspect ...
Donc on en revient à la question c'est quoi "être de gauche" ?
Rédigé par : Eviv Bulgroz | jeudi 06 avril 2006 à 12:14
"Sans doute le refus de laisser les choses en l'état, d'accepter la misère, l'oppression parce "qu'on n'y peut rien et que c'est l'ordre naturel des choses"."
les droites modérées actuelles peuvent se reconnaître là-dedans sans problème : l'idée que l'on peut changer la société (pour un mieux) n'est plus vraiment une idée exclusive de gauche...
gauche/droite est un clivage "faible" et finalement cosmétique (induit par le système démocratique électif ?)
La différence gauche/droite, c'est tout au plus une hiérarchisation différente de valeurs communes.
bien sur je parle pas des extrèmes, mais ça n'a aucun intérêt.
Rédigé par : âne | jeudi 06 avril 2006 à 12:58
Etre de gauche en ce moment, c'est, par exemple, réaliser que Nicolas Sarkozy a pondu un texte de fou furieux sur l'immigration; Sarkozy (toujours lui!) qui fait la courte échelle aux barbus via le CFCM, qui considère que la sécurité est une sécurité de classe (plus de flics à Neuilly, suppression des polices de proximité dans les cités, vu en vrai de vrai sur le terrain : des barbus virer le dealer du coin parce que les flics n'intervenaient plus dans la cité HLM de ma commune d'origine) ;
c'est, aussi, au niveau local, préférer affecter les fonds publics à la crèche qu'au rond point fleuri (svp ne me parlez pas de pots de fleurs suspendus aux lampadaires de la commune... ASSEZ!!!! Il n'y a rien de plus hideux et inutile... Je tiens les communes socialistes qui financent ces abominations pour d'authentiques sociales-traîtresses). Etc.
En fait c'est dans les arbitrages "sociétaux" et locaux surtout que je réalise à quel point je me sens "de gauche".
Rédigé par : coco | jeudi 06 avril 2006 à 18:32
@Hugues
Mon utilisation de l'image du Radis est, je l'admets partielle : tu te donne une image de rose (rouge, quand même pas) mais tu es blanc. C'est pas un mal, je comprends, j'admets, que l'on soit de droite, de même que de n'importe quel bord ... Mais il me semble parfois que ton pargmatisme t'amène à justifier n'importe quoi, de la loi Perben à la loi Fillon. Et bien moi, non, quelle que soit la situation, je n'admettrait pas qu'on perquisitionne mon hypothétique voiture sans autorisation d'un juge ... C'est de l'idéologie, mot sans doute horrible pour toi ...
Soit dit en passant, si je te trouvais horriblement réac, je ne prendrais pas plaisir à te lire, ni intérêt aux réflexion que tu lances ...
@ Zorglub
Vous m'excuserez, mon maître, mais cela fait longtemps que je ne crois plus à LA vérité scientifique. Les modèles ont un intérêt, mais ils ont des limites, et cela, en économie comme ailleurs. Cela dit, ma médiocre formation en économie m'a montré que l'équilibre économique n'est JAMAIS optimum, et tend souvent à être le plus mauvais ... De là à dire qu'il faut absoluement contraindre le marché, il n'y a qu'un pas ... que je franchis.
Est ce que l'isolationnisme est une solution ?? Non, mais cela ne veux pas dire qu'il faut abdiquer tout libre arbitre, tout recul critique sur les solutions appliquées à l'étranger, et abandonner toute volonté propre. Parce que dans le cas contraire, tout le monde se dirais : faisons comme les autres, et qu'on aboutirait à un modèle délirant et définitivement autoreproducteur ...
Je vous signale quand même que la majorité des anciens trotsko sont maintenant affiliés au centre et à la droite du Parti (Camba, Dray, Weber ...), et que le combat entre Rockis et Mtterandien est à peu près aussi pertinent à appliquer aujourd'hui que le modèle planétaire pour l'atome : le congrès de Metz, c'était en 1978 ...
Rédigé par : Simon | jeudi 06 avril 2006 à 20:44
Eviv,
Voyons..Etre de gauche, c'est être contre la pauvreté; être de droite c'est être contre les pauvres.
A partir de çà la vraie préoccupation serait pour les centristes: contre quoi?
Rédigé par : leblase | jeudi 06 avril 2006 à 20:46
Simon,
Merci pour le compliment au sujet de l'intérêt général de mon blog mais, pour Perben, tu dois avoir lu ça ailleurs. Fillon, c'est une autre histoire, puisqu'il ne faisait finalement que répéter ce qu'avaient dit avant lui Allègre, Jospin et Lang (nous parlons bien ici d'éducation, hein ?).
Mais je constate en tout cas que tu réponds à la place de Brigetoun sur ma question "où commence la droite au PS". La droite du parti commence donc à Weber, dont je crois me souvenir qu'il n'est pas insensible au néo-marxisme de Fabius. Et elle passe par Dray, ex-boss de la Gauche socialiste aux côtés du fabuleux Mélenchon. Dans ce cas, effectivement, ça doit me placer quelque part entre le FN et le Vlaams Blok flamand... Mais je dois dire que je préfère quand même le molletisme à ce compagnonnage.
Rédigé par : Hugues | jeudi 06 avril 2006 à 20:56
@simon
La science fut elle économique ne donne jamais UNE vérité. Ou même plusieurs. C'est un contre-sens absolu, une méconnaissance du fait scientifique.
Mais ce n'est parce qu'il n'existe pas de vérité absolue que le monde devient relatif. Que tout devient équivalent. Qu'il n'y a pas des choses basiquement fausses tout simplement.
"contraindre le marché". Vous me faite peur. contraindre est un mot violent, de droite si je puis me permettre.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | jeudi 06 avril 2006 à 21:39
@ Hugues
Sauf que Dray est maintenant Hollandais, Camba Strauss-Kahnien, Weber Fabiusien (et je ne crois pas une seule seconde que Fafa soit gauchiste, même si je le préfèren faute de mieux aux autres).
Sauf que je préfère encore le pire des notres au meilleurs des autres.
Sauf que je ne confonds pas encore "centre" ou plus exactement centre-droite et extrême droite, que Bayrou ou Fillon ne sont pas, sauf erreur de ma part, raciste, même s'ils cohabitent avec Grosdidier ou Myard dans leur partis, et qu'ils sont démocrates, donc respectables ...
Je parlais plus du Fillon des restraites,mais le Fillon de l'Education n'est pas bon non plus ...
@Zorglub
le problème est qu'un consensus autour du fait que quelque chose soit faux ne veux pas forcément dire que c'est le cas, sans quoi le fait est que la Terre serait toujours considéré comme n'étant pas ronde, le soleil ne serait pas le centre du systême solaire ...
Rédigé par : Simon | jeudi 06 avril 2006 à 21:53
Lu dans Le Monde (et intéressant pour tempérer les analyses sur notre soi-disant "isolationnisme archaïque")
"La Confédération européenne des syndicats (CES), qui rassemble 81 confédérations issues de 36 pays, avait décidé de participer, mardi 4 avril, à la manifestation parisienne contre le CPE. Venu de Bruxelles, son secrétaire général, John Monks, ancien numéro un des syndicats britanniques, partisan déterminé de la construction européenne, était présent dans le défilé pour montrer, a-t-il déclaré au Monde, que la question posée par le CPE n'est pas seulement importante pour la France, mais aussi pour l'Europe. De tous les pays de l'Union, explique-t-il, la France est celui qui défend avec le plus de vigueur l'Europe sociale. Si elle succombe aux forces du libéralisme, elle risque d'entraîner, par un effet de domino, le reste du continent".
Rédigé par : Michel B. | vendredi 07 avril 2006 à 01:45
oui j'ai lu ça. et non je pense que nous restons isolés (cf votes sur la directive services sur le site de Publius). Par ailleurs, que Monk fasse l'apologie de notre antilibéralisme me laisse perplexe quand on voit le résultat de cette allergie en France. Je ne crois pas que notre pays soit un modèle social, en fait je pense exactement le contraire.
Rédigé par : coco | vendredi 07 avril 2006 à 08:09
De plus en plus obscur, ce site... Une vraie vitrine intestines de lutte qui nous passe au dessus du bassin... Et si, chirac était vraiment machiavélique. Et si Villepin avait fait semblant de bomber le torse pour exciter les foules, marcher sur les plate-bandes de Sarko, et au dernier moment lui refourguer le bébé pour qu'avec sa milice partisane, il fasse sa plus belle connerie ??? Il y a quelques choses de pourri au royaume français !
Rédigé par : Les bras m'en tombent | vendredi 07 avril 2006 à 10:53
à ce ritme la, tu n'arriveras pas au moment ou il faudra choisir le candidat de ton PS...
Rédigé par : abako | vendredi 07 avril 2006 à 12:37
je suis désolée, j'avais oublié mon commentaire. Je sais ce n'est pas bien. Et je ne pensais pas une seconde qu'il demandait une suite. Bon voilà : d'accord sur le fait que ces dégradations sont stupides, qu'il est navrant que une "ouverture d'esprit" en gros arrive à ce résultat mais, d'abord c'est une vieille histoire sans cesse rééditée et ensuite je trouvais ton ton, sans doute à tort, insupportablement méprisant
Rédigé par : brigetoun | lundi 10 avril 2006 à 16:15