Si Johnny Hallyday était américain, il gagnerait beaucoup plus d'argent. Il paierait aussi beaucoup plus d'impôts, qu'il s'installe à Gstaad ou à Zanzibar.
Si Johnny Hallyday, rock star gauloise de référence, était américain, il gagnerait bien plus d'argent. Le chanteur le mieux payé de l'Hexagone en 2005 (6,65 millions d'euros selon Le Monde) fait en effet assez petit joueur face aux 110 millions de dollars engrangés la même année par Kenny Chesney, obscur country singer, aux 79 millions de dollars amassés par le rappeur 50 ¢ (sic), voire aux 26,6 millions de livres collectés par Madonna...
Bon, la faiblesse relative des émoluments de l'inoubliable interprète de « La ruée vers l'or », si elle n'en fait pas le locataire prospectif d'une tente canal Saint-Martin, ne l'empêche pas d'être soumis, dans le contexte français, au taux marginal d'imposition sur la partie supérieure de ses revenus ― soit 40% depuis le 1er janvier et l'entrée en vigueur du fameux « bouclier fiscal ». Et s'il y a une chose qui agace ce petit joueur de Johnny, c'est bien d'être taxé comme un millionnaire authentique, lui qui, après tout, est né dans la rue. D'où cet exil à Gstaad, station de sport d'hiver réputée pour son respect des pauvres parmi les riches.
Personnellement, j'ai du mal à comprendre ce qui peut pousser un type de cet âge, peu connu pour son amour de la glisse, à s'imposer pareil déménagement quand sa vie, manifestement, est à Paris. Séjourner six mois par an à la montagne, même dans le luxe d'un sanatorium à six salles de bain, ça risque d'être dur à supporter. Et si j'en crois mon ami Jean-Michel Z., fiscaliste assermenté, les franchissements de frontières de la star risquent d'être observés avec une attention soutenue par la cellule people de Bercy-Plage... A la tête d'un patrimoine tel que ni son lifestyle, ni celui de ses proches, ne serait véritablement affecté par les différences d'approches entre gabelous français et suisses, Johnny fait pourtant le choix de se pourrir l'existence, de passer pour un ingrat et de savonner la planche de son ami Sarkozy pour ce qui n'est guère, ceteris paribus, qu'une poignée de lentilles...
Mais si l'ami Hallyday était américain et gagnait, on l'a vu, bien plus que ce que lui versent, bon an mal an, son public de prolos et les collectivités locales qui subventionnent ses tournées, cette fuite vers la poudreuse, hum, ne servirait pas à grand chose. Peu de gens le savent, qui considèrent les Etats-Unis comme une sorte de paradis du libéralisme dogmatique, mais les héritiers d'Adams et de Jefferson ne plaisantent guère avec la question fiscale ― la détention d'un passeport US impliquant autant de devoirs que de droits. Il faut dire que, dans un pays capable de se révolter au motif qu'il serait impensable d'être ponctionné par l'Etat sans avoir la possibilité de contrôler les décisions d'icelui, le paiement des impôts est consubstantiel au concept même d'engagement civique. D'où le principe qu'un Américain, où qu'il réside dans le monde, soit redevable d'une contribution au welfare de sa patrie. Chanteur à succès ou pas.
Pour autant, fair is fair de l'autre côté de l'eau. Et ce n'est que sur les revenus supérieurs à 93 000 dollars par an que les services fiscaux prélèvent leur écot sur les expats, ce qui laisse tout de même un peu de marge... Un peu de marge, mais pas tant que ça, les avantages en nature tels que les appartements ou véhicules de fonction devant être réintégrés et le montant des impôts exigés par le pays de résidence n'étant pas pris en compte...
Bah, c'est à ce prix que l'on reste un Américain. A Tokyo, à Paris ou à Gstaad... Ceci posé, des Johnnies américains, il y en a (évidemment !). Et quelques centaines d'entre eux, chaque année, décident carrément d'abandonner leur citizenship au profit d'un pied de nez à l'Internal Revenue Service. Même l'ambassade des Etats-Unis à Paris enregistre, à un rythme tenu secret, son quota de renoncements à la nationalité US de la part d'hurluberlus préférant notre gabelle à la leur... Dans la plupart des cas, bien entendu, il s'agit de binationaux n'ayant plus que des liens ténus avec leur lieu de naissance ― cet arbitrage fiscal rejoignant sans doute la logique d'un choix de vie.
Dans le cas de notre Johnny à nous, comme dans celui de centaines de Français nominalement installés à Bruxelles, Londres ou Genève mais générant l'essentiel de leurs revenus en France, les choses sont un peu différentes. Renversant sans vergogne la logique des rebelles de la Boston Tea Party, ils exigent la représentation sans la taxation et réclament le droit de voter pour Sarkozy sans le devoir de payer pour son salaire de ministre. Bref, ils affirment leur droit imprescriptible au beurre, à l'argent du beurre et au sourire de l'état-major de l'UMP...
Que l'on milite pour une restructuration de la fiscalité, soit. Que l'on soit partisan d'une diminution des impôts et d'un alignement sur les pratiques de voisins jugées moins « confiscatoires », pourquoi pas... Il s'agit de choix politiques légitimes et tout citoyen, Johnny Hallyday compris, devrait avoir le droit de donner son avis sur la question. Le refus pur et simple de contribuer au système, en revanche, est d'une autre nature et prive, d'une certaine manière, les fuyards du droit moral de peser sur l'avenir de ceux qui ne peuvent ou ne veulent s'installer ailleurs pour ce genre de raisons.
Arnaud Montebourg, fanfaronnant l'autre jour dans Libération, évoquait l'idée de forcer le reste du monde à aligner sa fiscalité sur les niveaux français, rendant les départs de ce type inopérants. Aussi absurde qu'improbable, cette harmonisation serait avantageusement remplacée par une réflexion sur l'élaboration d'une fiscalité rationnellement acceptable ― au moment du choix entre le paiement d'un peu plus d'impôts et la possibilité de rester ici ―, doublée d'une fiscalisation des revenus et du patrimoine détenus hors de France.
L'américanisation de la fiscalité française ? Hum... Qui, à droite, oserait s'en plaindre ?
©Commentaires & vaticinations
Tant d'efforts épistolaires rien que pour taper sur Montebourg, faut-il que vous ayez la solidarité socialiste chevillée au corps, vous les ségolénistes! :-b
Eh bien oui, que veux-tu, ce crétin noniste est dans ton camp, on choisit pas sa famille. Mais je ne vois pas a priori ce qui l'empêcherait de reprendre ta proposition à son compte et à celui de votre candidate préférée. Accepterais-tu de nous l'expliquer? (Je suis comme Obélix, j'aime bien savoir pourquoi nous nous battons entre nous)
Rédigé par : Poil de lama | jeudi 04 janvier 2007 à 10:32
Merde, je preparais mollement un billet rapide sur l'affaire et là tout à coup j'ai plus envie. Je n'aurais pas parlé de la même chose exactement mais bon.
Franchement je trouve que la qualité des billets sur ce blog est incroyable. Si si. Bravo. Et je ne dis pas ca (seulement) parce qu'on appartient à la meme corporation !
Rédigé par : Guillermo | jeudi 04 janvier 2007 à 11:17
Le problème n'est pas tant l'IR, encore que seule une minuscule fraction de la population le paye réellement(DISONS 2%). Le problème est le cumul de tous les impôts et charges sur le revenu et le patrimoine qui fait que le taux de prélèvement réel peut être de 70% en moyenne. Tout ceci prélevé dans le cadre d'un système dont l'opacité est unique au monde (c'est a peu prés la seule chose que certains Anglos nous envient). Le problème est que les 1 ou 2% de la population soumise a ces prélèvements confiscatoires est également la plus mobile ce qui rend les coups de gueule de Montebourg pathétiques. Une reforme de la fiscalité globale s'impose qui devra remettre tout a plat, mais la transparence fait peur, des fois que les experts populaires découvrent soudainement qu'ils n'en ont pas pour leur argent. Il est plus facile de faire dans l'anathème et de clamer que les "riches paieront" (comme l'Allemagne de 1918?).
Rédigé par : Adam S. | jeudi 04 janvier 2007 à 11:40
Poil de lama,
Mais taper sur Montebourg n'était vraiment pas ma priorité dans cette histoire, même si ça ne coûte rien, évidemment...
En tout cas, s'il reprenait ma proposition (et toutes les autres, pendant qu'on y est), j'en serais ravi.
Guillermo,
Merci, merci. Un jour, je reste du monde et Montebourg s'en rendront également compte. Mais je suis patient.
Adam S.,
Je ne sais pas si nous parlons de la même chose. Johnny ne va pas en Suisse parce que le coût de la vie y est moindre. Il ne va pas à Gstaad pour payer moins cher sa baguette et sa femme de ménage, lesquels seraient moins taxés qu'à Paris. Selon toute vraisemblance, le pain et le personnel de maison lui coûteront désormais deux fois plus cher.
Johnny fuit un système qui lui prend "trop d'argent" -- pense-t-il -- sur ses revenus et sur ses actifs et s'installe dans un pays moins gourmand sur ce strict plan. Ne faisons donc pas de ce chanteur égaré la preuve de quoi que ce soit en matière de prélèvements obligatoires globaux, svp.
De même, je ne pense pas que les gens qui s'installent à Londres le fassent pour lutter contre la vie chère. Soyons sérieux. Ni les charges sociales, ni la TVA, ni les impôts locaux, ni la taxe sur les ordures ménagères, etc. ne sont concernés dans cette affaire. Faites comme votre auguste homonyme, soyez plus sophistiqué dans votre approche !
Rédigé par : Hugues | jeudi 04 janvier 2007 à 14:23
Hugues,
Vous êtes le phare qui éclaire cette blogosphère politique parfois obscure.
Totalement d'accord. Pas de représentation sans taxation !
Enfin, ce débat doit en effet s'accompagner sur une remise en question de la fiscalité en France et surtout sur une redéfinition des missions de l'Etat.
Rédigé par : Jules | jeudi 04 janvier 2007 à 14:32
Oui c'est très intéressant merci de rappeler le lien entre le vote et l'impôt (et d'ailleurs si tous les électeurs ne sont pas imposables sur le revenu, les non -imposables sur le revenu le sont sur tout le reste : étant généralement rarement clients à l'expatriation, ils paient toujours des impôts par le biais de la TVA).
Rédigé par : coco | jeudi 04 janvier 2007 à 14:35
Johnny nous avait déjà fait le coup, dès 1975, du transfuge fiscal. Il avait rejoint en Californie son ami Polnareff, exilé pour d'identiques raisons. Le chanteur n'en est pas à son premier coup de tête, artistique, amoureux, immobilier ou sportif. Ses arguments ("J'en ai marre!") ne pèsent pas plus lourd que ses dernières chansons. Il reviendra dans moins de six mois.
Au passage, Johnny aime le ski. Si si. Il a souvent fréquenté les stations alpines : Courchevel, Val d'Isère et l'Alpe-d'Huez (où son fiston possède un appartement).
Rédigé par : Richard G. | jeudi 04 janvier 2007 à 15:59
Attention à en pas re-introduire un suffrage censitaire par la gauche ...
l'expatriation fiscale n'est que l'application maximum d'un raisonnement cout/avantage fiscal que tous les français payant des impots integrent à leur relfexions , qui en ouvrant un PEA, qui une assurance vie, qui en louant, qui en achetant.
l'effet rebond de droite pourrait etre dur ...
Rédigé par : mowglii | jeudi 04 janvier 2007 à 20:58
mowgli,
pourquoi suffrage censitaire? Je saisis pas trop!
Hugues propose un système d'imposition qui "suit" le citoyen où qu'il soit dans le monde (pardon pour l'expression barbare), comme cela semble être le cas aux US, alors :
- les US ont-ils un système de suffrage censitaire? a ma connaissance, non...
- de toutes façons, même ceux qui ne paient pas d'impôt sur le revenu paient des impôts puisqu'ils consomment (même un peu) et que les producteurs sont des collecteurs d'impôts auprès des consommateurs via la TVA.
Rédigé par : coco | vendredi 05 janvier 2007 à 11:34
Bien vu.
Pas simple : les réactions de Montebourg (cf ce billet : http://touvabien.typepad.com/touvabien/2007/01/montebourg_est_.html) donnent envie de soutenir Hallyday tellement c'est du n'importe quoi et dangereux.
Mais en même temps, je trouverais assez normal que ceux qui se cassent pour des raisons fiscales soient déchus de la nationalité française. Chez nous, citoyenneté et nationalité sont intimement liés. Payer ses impôts est un acte citoyen fondamental ; alors pourquoi un mec qui ne paie plus ses impôts en France (alors que c'est pas le fisc qui le mettra sur la paille) a-t-il encore le droit de vote?
Les étrangers qui paient leurs impôts en France n'ont pas le droit de vote. On pourra répondre que s'ils veulent voter, ils n'ont qu'à demander la naturalisation. Soit. Mais alors l'inverse doit aussi être vrai : un mec qui n'accomplit pas son devoir civique fondamental (encore + important que le vote, d'ailleurs, car ce sont les impôts et pas le bulletin dans l'urne qui font vivre la solidarité nationale) devrait perdre son droit de vote -donc sa nationalité.
Rédigé par : carolus | vendredi 05 janvier 2007 à 13:52
Encore une bonne idée de Hugues. Bon, aux prochaines élections je veux bien voter Ségolène si tu es nommé 1er ministre :-)
Rédigé par : polluxe | vendredi 05 janvier 2007 à 18:47
Associer nationalité et fiscalité me parait dangereux. La logique de l'impôt, c'est de permettre aux autorités légitimes de protéger vos droits et de gérer l'environnement dans lequel vous vivez.
Dans cette logique coercitive, que faire de tous ceux qui ont une double nationalité et vivent dans un 3eme pays ? Ils contribuent 3 fois à 3 pays différents ?
Dans un monde de plus en plus plat (je vous recommande l'ouvrage de Thomas Friedman), la notion de nationalité perd progressivement de son sens. L'obligation de contribution fiscale ne peut légitimement pas suivre les mouvements des individus sur la planète. Pensez aux millions d'étrangers qui vivent en France. Si ceux-ci devaient payer des impôts à leur pays d'origine en plus des impôts français, nous serions rapidement asséchés d'étrangers aux revenus élevés, c'est à dire les plus productifs de valeur.
D'ailleurs, il y a un vaste débat à ce sujet aux EU, la fiscalisation des revenus des citoyens américains à l'étranger posant de gros soucis économiques. Cet impôt (AMT) incite les citoyens à fort revenu à rester aux US, ce qui nuit au commerce des EU puisque ceux-ci ont de moins en moins de têtes de pont d'envergure dans le monde. Dorénavant, ce sont les Chinois, les Indiens qui, une fois passés par les facs américaines, ouvrent ces liens avec leur pays d'origine...en position de force.
Rédigé par : Aurel | vendredi 05 janvier 2007 à 18:58
Il y aurait un moyen assez simple pour diminuer les taux marginaux d'imposition, de l'IR comme de l'ISF, sans diminuer le rendement des dits impôts: supprimer toutes les niches fiscales et les différentes déductions, qui conduisent de manière stupide à unvestir des yachts dans les DOM TOM, des films même s'ils sont mauvais etc.
Christaian St Etienne et un économiste keynésien dont je ne me rappelle plus le nom l'ont proposé il n'y a pas si longtemps
mais ce serait sans doute trop simple
Et peut être que Johnny serait perdant
Au fait, touche t'il les indemenités d'intermittents entre deux tournées?
Rédigé par : verel | vendredi 05 janvier 2007 à 19:58
Mowglii,
Ne partons pas dans toutes les directions. Le suffrage censitaire n'a rien à voir avec le principe américain. Et de toute façon, comme le rappelle Coco, tout le monde paye des impôts en France, même les non-assujettis à l'IR.
Aurel,
Il existe des conventions fiscales binationales qui permettent d'éviter les problèmes complexes, lesquels peuvent toujours être examinés au cas par cas lorsqu'ils sont complexes. C'est d'ailleurs ce que Montebourg reproche aux Suisses sans savoir (?) à quel point Bercy est également adepte de la négociation.
Mais un système tenant compte d'un niveau de franchise élevé (93 000 dollars, c'est très convenable) permet au commun des mortels de ne pas être taxé plusieurs fois. Au-delà, c'est un système par tranches qui permet de conserver une progressivité légitime.
Quant aux "gros problèmes" que pose la doctrine américaine, je pense qu'ils restent à démontrer. Je ne crois pas que la présence des entreprises américaines et de leurs cadres à l'étranger soit menacée. Où alors, nous n'habitons pas sur la même planète. Ceci dit, je ne prône évidemment pas la déchéances de la nationalité pour les personnes qui ne paierait pas l'impôt. Les Américains ne sont célèbres non plus pour ce genre d'initiative. Evitons la surinterprétation d'un concept qui fonctionne, est légitime au plan philosophique et acceptable économiquement.
Verel,
Supprimer les niches ? Je l'ai moi-même proposé ici -- et à mon propre détriment, par-dessus le marché !
http://hugues.blogs.com/commvat/2005/09/fiscalit_les_ch.html
Rédigé par : Hugues | samedi 06 janvier 2007 à 15:07
Verel, je suis bien d'accord avec toi.
Je pense cependant que le conseil constitutionnel (aussi connue pour être la maison de retraite des potes de Chirac pilotée par le plus grand créateur de niche fiscale de tous les temps) va censurer toute tentative de suppression de niche fiscale, comme il l'a recemment fait, scandaleusement (mais pas assez pour mériter un billet d'Hugues :).
Rédigé par : Laurent GUERBY | dimanche 07 janvier 2007 à 01:48
Et dans le cas de Johny, ces revenus venant de la propriété intellectuelle gentillement monétisée avec moultes flicages et piétinements de nos libertés, il techniquement très simple d'appliquer le taux marginal de l'IR a la source sur les "royalties".
Rédigé par : Laurent GUERBY | dimanche 07 janvier 2007 à 01:52
Laurent GUERBY,
Pouvez-vous nous donner quelques indications sur cette décision du conseil constitutionnel à laquelle vous faites référence de manière sybilline ("va censurer toute tentative de suppression de niche fiscale, comme il l'a recemment fait")?
Je suis très curieuse d'en savoir plus sur cette histoire, car si le conseil a effectivement censuré une tentative de suppression de niche fiscale, alors c'est grave (sauf si c'était la loi qui avait été rédigée n'importe comment et que le motif de censure est sans rapport avec l'objectif de réduction des niches fiscales).
Rédigé par : coco | lundi 08 janvier 2007 à 17:37
Deux réfléxions:
1) [très lèche cul] j'adore C&V c'est acquis
2) Si Jojo conserve sa nationalité française sans payer d'impots ni même résider plus de 6 mois en France, quelle légitimité à t-on de ne pas régulariser des hommes et des femmes qui travaillent en France, scolarisent leur enfants dans les écoles de la républiques et payent des impôts ,eux?
J'aimerais bien avoir la réponse du petit nicolas S à cette question. Merci à ceux qui ont le bras long de transmettre.
Rédigé par : frednetick | mardi 09 janvier 2007 à 09:20
Quelle influence décidément !
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-29700236@7-37,0.html
Rédigé par : aymeric | vendredi 09 février 2007 à 12:15
Effectivement. J'espère qu'il va me citer quelque part comme inspirateur.
Rédigé par : Hugues | vendredi 09 février 2007 à 12:24
Il me semble que les Français installés à l'étranger sont obligés de déclarer tous leurs revenus aux autorités française. Sauf lorsqu'il y a un traité bilatéral qui évite la double imposition et qui échange les revenus fiscaux.
Sauf que quand on part à l'étranger, l'administration française est bien en peine de vous dire ce que vous devez faire ou pas (même le quittus fiscal reste lettre morte...).
Conclusion, l'administration fiscale Française a les moyens de poursuivre les français installés dans les paradis fiscaux (les vrais). Et que l'ont peut supposer que les pays qui ont une convention fiscale avec la France ont un niveau d'imposition (qui ne comprend pas les cotisations sociales) similaire. Si ce n'est pas le cas je propose que l'on dénonce ces conventions.
Si dans le principe je ne suis pas contre payer l'impot sur le revenu au meme niveau que je le paierai en France sur mon revenu à l'étranger (en payant la différence directement à la France par exemple et même je ne demanderai pas de remboursement si j'ai déjà payé plus ;) ), les circonstances de l'annonce de DSK en font une proposition totalement populiste.
Rédigé par : Denis | samedi 10 février 2007 à 17:49