Le départ d'Eric Besson aurait pu rester sobre et discret. Le député de la Drôme a préféré en faire un missile anti-Ségolène. Au nom du socialisme authentique, évidemment...
Je n'ai pas envie de chercher à comprendre les raisons profondes du départ d’Eric Besson, et encore moins d'analyser trop avant les arguments qu'il a choisi de faire circuler par voie de presse ― histoire de « promouvoir » son happening.
Jeter l’éponge à quelques semaines de l’échéance, passe encore : n’ayant jamais expérimenté la pression d’une campagne présidentielle d’aussi près que le député drômois, je veux bien croire qu’elle puisse être insoutenable. Mais annoncer ce retrait avec les accents amers et tonitruants d’un cocu de pièce de boulevard, se répandre en critique sur la candidate ou son équipe et parier sur la défaite en pré-publiant ses « Je vous l’avais bien dit » rendent son attitude inexcusable.
Comme tout un tas de gens, je n’ai découvert l’existence de cet homme qu’à la sortie de son manifeste anti-Sarko. Et toujours comme tout un tas de gens, sans doute moins nombreux que les premiers, je me souviens d’avoir été troublé par la fameuse formule du « Néo-conservateur bushiste à passeport français », son petit côté dénonciation du juif apatride n’étant pas tombé dans l’oreille d’un sourd ― même socialiste et favorable à un meilleur traitement du handicap... J’avais pourtant décidé (loyalement ? Stupidement ?) de ne pas mentionner ce sentiment sur le blog préférant, dans une attitude typiquement non-bessonienne, ne pas prendre le risque de marquer contre mon camp. J’en viendrais presque, aujourd’hui, à le regretter.
Personne n’empêchait cet homme de s’éloigner du staff de campagne avec élégance et discrétion. Chargé des questions économiques, il assure d'ailleurs n’avoir aucun problème avec le chiffrage du pacte présidentiel, quoi qu’en disent certains de mes co-blogueurs. Et de fait, c’est à la perspective d’une victoire de la gauche qu’il semble réellement s’opposer, Ségolène étant accusée de mépriser les militants, la démocratie participative réduite à une fumisterie et le parti socialiste jugé trop « inorganisé » pour « répondre aux espoirs des Français ». Nadine Morano l’aurait-elle mieux descendu, cet escalier glissant ?
Si Ségolène Royal est battue, ce que je ne souhaite pas, il faudra se souvenir de l’incroyable course d’obstacles organisée à son intention depuis le début du processus d’investiture, aucun candidat n’ayant jamais vu sa compétence et sa détermination remises en cause aussi lourdement. Si elle l’emporte, ce que j’espère, l’opiniâtreté et l’énergie dont elle aura fait preuve seront les meilleures garanties d’un mandat efficace. Bah, je m'énerve, je m'énerve, mais qui est donc ce monsieur Besson, après tout ?
© Commentaires & vaticinations
Très mal renseigné ce billet !
Besson est parti parce que le staff Ségolénien faisait "fuiter" des informations particulièrement désagréables dans les rédacs parisiennes sur sa vie privée (sa femme et sa fille notamment, toutes les deux romancières avec une nette tendance à l'autobiographie).
Il faut vraiment mal connaitre le personnage (bon là j'enfonce une porte ouverte, puisque tu reconnais n'avoir jamais entendu parler de lui, ce qui est quand même difficile quand on suit la politique, mais bon...)
Enfin, faire un procès de trahison au modèle même de moine-soldat qu'est Besson (jospiniste pur et dur,d'où le coté Cincinnatus), c'est assez grotesque.
Il a tenté de partir sans bruit, mais la réaction incroyable de manque d'élégance, mais aussi de finesse tactique de Royal (Mais qui est Besson? : on repassera pour la fusion PS/Sego !),plus les bruits auxquels je fais allusion, l'on fait sortir de ses gonds.
Jusqu'à quitter le Parti. ça s'appelle de la décence. Malheureusement, sous ces latitudes, en faire preuve est vu comme de la lâcheté (comme quand Yoyo quitte la vie politique après une défaite retentissante).
Que reste-t-il de notre histoire républicaine ? Pas grand-chose si j'en juge par notre machine à produire de la médiocrité et à salir ce qui ne l'est pas...
Rédigé par : Le DRFactor | mercredi 21 février 2007 à 16:01
La lettre de Besson est en lien dans la note. Si tu as un doute, va la lire à nouveau : http://www.marianne2007.info/index.php?preaction=joint&id_joint=45834&PHPSESSID=2416e76c222dfa5090c4e1f3ed899760
Le mot "décence" me semble assez peu indiqué dans ce contexte.
Rédigé par : Hugues | mercredi 21 février 2007 à 16:10
Faute de trop analyser ses arguments, tu peux te contenter du minimum syndical qui consiste à les lire plutôt que ce qu'en a distillé la presse. Ils répondent, en partie dès les première lignes (s'éloigner discrétement était tout ce qu'il souhaitait initialement), entièrement si tu lis le reste, à tout ce que tu évoque ici.
Rédigé par : jmdesp | mercredi 21 février 2007 à 16:15
Les commentaires précédents ont dit tout ce qui était à dire.
Je n'interviens donc que pour te remercier de nous avoir enfin pondu un titre non anglophone. :-)
Rédigé par : Poil de lama | mercredi 21 février 2007 à 16:23
Jmdesp,
J'ai lu ses propos et c'est la conclusion que j'en tire. C'est marrant, ce procès d'intention dénonçant un procès d'intention.
Poil de lama,
J'allais écrire "Own goal" mais j'ai préféré l'espagnol. Note qu'il n'existe pas de mot français. On pourrait dire un besson, désormais.
Rédigé par : Hugues | mercredi 21 février 2007 à 16:27
Le gars dit tout de même tout le mal qu'il pense du ps en campagne. Pour un mec qui voulait partir discrètement, il a l'air de ne pas à avoir beaucoup de respect pour son ancienne équipe.
Rédigé par : Plip | mercredi 21 février 2007 à 16:35
Eh bien, Hugues, on peut dire que tu as une lecture assez spéciale.
Lecture spéciale de mon billet, notamment. Lorsque j'écris "Et pour calmer les ardeurs en ce sens, notons tout de suite ce qu’il pourrait leur être répondu : un homme de convictions et, semble-t-il, d’intégrité, tel que lui, cautionnerait-il un faux chiffrage ?" et "Mettons tout le monde d’accord en citant Eric Besson lui-même, qui ne conteste pas le chiffrage effectué :", toi, tu en déduis que certains de tes co-blogueurs (en fait, moi et seulement moi) prétendent qu'il remettrait en cause le chiffrage ?
Il faut lire moins vite. Je comprends que l'amertume brouille les sens, mais tout de même.
Par ailleurs, comme l'a relevé le 1er commentateur, il semble bien que ce départ, qu'il a voulu discret, invoquant des "raisons personnelles" ait pris de l'ampleur à cause du comportement même de certains camarades ségolistes. Pour quitter ainsi totalement la vie politique alors qu'on y était si impliquée, il faut que la déception et l'agacement soient forts.
Enfin, effectivement, on peut regretter que tu n'aies pas jugé bon de regretter le petit côté "dénonciation du juif apatride" de l'expression en question à l'époque, pour maintenant t'"acharner" sur Besson.
Il te reste un joker : ce document et la dénonciation du juif apatride qu'il comporte sont cautionnés par le parti socialiste et par Ségolène Royal, qui en endossent la responsabilité (n'a-t-elle pas nommé Besson porte-parole ?) et qui n'ont pas jugé utile de la retirer du document qu'ils ont mis en vente publiquement.
Quant à Besson, il regrette manifestement de n'avoir pas tiré la sonnette d'alarme en 2002 et a préféré le faire, cette fois. Attendras-tu 2012 pour la tirer ?
Rédigé par : koz | mercredi 21 février 2007 à 16:55
Il pari sur la défaite? Et s'il la souhaitait, la défaite?
Franchement, si je fais faire machine arrière au magnéto de ma petite mémoire, je me rappelle qu'au moment des primaires, il y avait au sein du PS local de par chez moi des opposants à Royal, sous prétexte qu'elle "méprisait les militants" justement, qui affirmaient ouvertement préférer une défaite de la gauche en 2007 si elle était choisie, et ce afin de maintenir l'organigramme et la ligne élitiste du PS en l'état. Alors je me dit que si je genre d'imbéciles (fort heureusement minoritaires) existent dans le coin de France où j'habite, on peut les trouver ailleurs, y compris -hélas- dans les hautes sphères du PS.
Par contre, pour le coup du « Néo-conservateur bushiste à passeport français », je pense que dans ce cas précis, Besson a précisément marqué juste dans sa description de Sarko: ses discours ressemblent à ceux de Bush, sa technique de la mitraillette à boule puante ressemble à celle de Bush, son programme économique ressemble à celui de Bush, l'instrumentalisation politicienne de la religion est un mal récurent de la vie politique US, l'emploi de la sécurité comme d'un outil électoraliste me rappelle le comportement de bon nombre de politiciens du GOP, son goût pour le déterminisme ethnique est très proche de celui des républicains, ses hypocrisies vis à vis de l'immigration rappelle les crispations de ces derniers mois aux USA vis à vis de l'immigration, sa complaisance vis à vis de politiciens ouvertement malhonnêtes est une constante du parti républicain depuis Nixon, et la vision aristocratique (c'est à dire à la fois élitiste et héréditaire) de la société est effectivement comparable à celle des leaders de l'administration Bush.
Reste qu'il est possible Besson colle lui aussi, au moins en partie, à cette définition. Les derniers jospiniens, sans rentrer dans la caricature "pays de merdique" des guignols, me paraissent clairement adhérer à une certaine ligne élitiste, à savoir que seul un petit groupe d'individus supposés hyper compétents est capable d'assurer une position de leadership, et que toute infraction à cette ligne du type "Few command Many" doit être combattue, bref, une vraie petite faction d'optimates. L'ironie de l'histoire, c'est que c'est précisément cette vision là qui agite les néo-conservateurs.
Rédigé par : Laurent Weppe | mercredi 21 février 2007 à 17:08
Laurent Weppe:
Je ne suis pas dans la tête d'Eric Besson, mais je voudrais quand même faire une observation générale sur les perfides qui souhaitent la défaite de leur propre camp.
Quand on s'intéresse à la politique (au sens noble d'administration de la cité), on ne souhaite pas la victoire d'un candidat, ni d'un parti, ni d'un camp. On souhaite le bien public, et on pense que ce bien peut être obtenu par le respect des idées auxquelles on adhère. Les *idées*. Pas les candidats, pas les partis, qui ne représentent que des moyens de faire avancer ces idées, et ne constituent en aucun cas des fins en soi.
Or, on n'a pas toujours le sentiment que le candidat qu'on appuyait, ou le parti auquel on adhérait, a la capacité ou l'envie de faire progresser les dites idées. On peut donc être amené à envisager la possibiité de lâcher son candidat, ou son parti -- voire de soutenir un autre candidat, ou un autre parti, tout en restant fidèle aux mêmes idées. Ça n'a rien de malsain a priori: ça s'appelle "évoluer", c'est tout.
Par ailleurs, on a aussi tout à fait le droit de changer d'idées.
Ce type d'évolution ne mérite d'être appelé une trahison que quand le changement de camp est dénué de toute sincérité et permet seulement de favoriser une carrière. Il ne me semble pas que ce soit le cas s'agissant d'Eric Besson.
En tout cas, ça ne l'est pas pour les milliers d'anonymes dont les sondages montrent actuellement l'éloignement graduel de la candidate socialiste. Les électeurs ex-socialistes, voire les ex-militants socialistes, qui ne se reconnaissent pas dans la candidature Royal (et de toute évidence, il y en a), agissent comme ils le jugent bon -- et c'est leur droit. Ca ne mérite pas qu'on leur casse du sucre sur le dos. On ferait beaucoup mieux de se demander pourquoi ils s'en vont.
Quand ceux qui connaissent de telles évolutions n'en tirent aucun bénéfice personnel, je pense qu'on peut leur faire la grâce de croire à leur sincérité. Je pense même que refuser de leur faire cette grâce est le meilleur moyen de les dégoûter à jamais de revenir. A mon avis, c'est bien faute de comprendre cela que le PS est en train de mener son processus de décomposition à une allure record.
Rédigé par : Poil de lama | mercredi 21 février 2007 à 17:45
apres avoir lu attentivement cette lettre, oui comme beaucoup, je suis choquée: les raisons du départ d'eric besson me font penser aux "excuses"-"raisons" de zidane pour son accès d'humeur au moment de la coupe du monde : même si ce qu'il dénonce est vrai, (je pense qu'il est honnête), le nombre d'insultes, de diverses étiquettes reçues par la candidate qu'il prétend défendre est largement supérieur à ce qu'il invoque. Et devrait l'avoir fait réfléchir, et l'entendant à la radio en ce moment, ne fait que confirmer que c'est un coup tordu de plus: oui jospin a laissé tomber en 2002 et cette raison suffisait seule à ce qu'il ne revienne pas; puisque les socialistes ne lui conviennent plus, c'est qu'il vote ailleurs, apparemment, ce monsieur est beaucoup moins choqué par les errements d'autres candidats; quant à trouver "sympa"un homme qui n'est ambitieux que pour lui et ses relations, qui se moque complètement des français et de la france, qui prétend trahir l'égalité, qui ne respecte la liberté de personne et qui nous prépare une guerre civile entre les communautés présentée comme la fraternité... on a les relations que l'on veut, la liberté de l'argent roi, on pouvait espérer mieux
Rédigé par : dufrene | mercredi 21 février 2007 à 18:23
Ou ce gars est un universitaire naïf, ou alors il en a vraiment plein le dos.
Dommage, pour une fois qu’un socialiste ne se prend pas pour l'Ange Blanc de la politique qui doit affronter constamment le méchant bourreau de Béthune dans la lutte éternelle du Bien contre le Mal (ici le Mâle).
D'un autre coté son sarko-bushisme était du Maccarthisme pour demeuré mental, mais à voir certains commentaires il y a un public pour l'invective et pas uniquement chez Le Pen.
Rédigé par : Merlin | mercredi 21 février 2007 à 18:51
Sauf que je n'ai pas affirmé qu'il souhaitait la défaite d'un "camp" à la manière de quelque vassal félon de l'époque médiévale. J'ai affirmé que plusieurs au PS, et y compris Besson, étaient sur une ligne élitiste, cette même ligne qui discrédite la politique et fait le jeu des extrémistes, qui sont tout aussi élitistes mais ont appris à jouer les rebelles, et qu'il souhaitait avant tout la victoire de cette ligne là. À mon sens il existe deux formes de clivages: le clivage gauche droite d'un côté, qui correspond à une différence de projet politique, et ensuite un clivage entre ceux qui sont adeptes de l'élitisme et les autres, et là on entre dans une différence non plus de projet, mais de conception du pouvoir et de son partage.
Or, là, je suis désolé, mais souhaiter le maintient d'une ligne élitiste au nom du "bien public" ça m'a l'air bien hypocrite comme démarche, le coup du "faisons le bonheurs des gens malgré eux" du "seuls quelques uns déjà dans le circuit sont aptes à gouverner" est très ancienne, et je n'ai pas employé le terme "d'optimates" pour rien.
De plus, finalement, Besson, dans sa longue lettre d'auto-justification, que dit-il? Qu'il n'a pas de problème avec Ségolène Royal, que sa ligne lui convenait, que le chiffrage ne posait pas de problèmes parce que de toute manière c'est lui qui l'a fourni, bref, que les seules choses qui lui déplaisent, ce sont "les proches" de Ségolène qui ne sont visiblement pas les siens, et "l'organisation" de la campagne. alors, du haut de ma maigre mais néanmoins réelle expérience du verbiage politico-militant, je me permet de traduire ça comme un "Je suis pas assez bien placé dans l'organigramme de campagne de Royal, mes rêves ministériels sont battu en brèche, donc je me casse car j'ai aucune raison de me casser le cul à défendre une candidature qui ne me sera pas profitable personnellement" alors pour la fidélité à ses convictions, merci, mais faudra repasser avec un autre.
Rédigé par : Laurent Weppe | mercredi 21 février 2007 à 19:00
Fidèle lecteur de ton blog, je comprends mal tes choix autour de la prose de Besson:
- tu ne dénonces pas le texte odieux sur Sarko le "français de papier"
- tu t'enflammes contre l'explication de sa démission qui est un très bon plaidoyer pour la modernité dans le PS.
La campagne t'aveuglerait-elle?
Rédigé par : WS | mercredi 21 février 2007 à 19:52
Besson est tout simplement un honnête socialiste qui en a une marre d'être manipulée par une cruche !!
Il a compris que l'interêt de la France n'était pas chez Marie-bobo
Rédigé par : david martin | mercredi 21 février 2007 à 22:34
J'ai bien aimé le dernier paragraphe de ton billet, ainsi que les commentaires de Laurent Weppe et de Dufresne.
Ce n'est pas plus mal que ce type soit parti, au moins on y voit plus clair, il y a visiblement des gens qui n'ont rien à faire au parti socialiste, il vaut mieux qu'ils aillent ailleurs, avec ce qui leur ressemble.
La faveur que la noblesse du geste de cet illustre inconnu récolte sur le blog des Embruns & Co., dont certains se déclarent des "pauvres gens de gauche", la main sur le coeur et la bouche en cul de poule, est tellement révélatrice que je n'ai pas pu m'empécher d'éclater de rire!
J'aurais plutot tendance à penser que si certains électeurs iront se sarkozer, d'autres, jusqu'ici décidés à bouder Ségolène en désertant les urnes iront au contraire voter pour elle.
Rédigé par : Lory Calque | mercredi 21 février 2007 à 23:17
Lisant certains commentaires, je me demande quand le PS est-il devenu un parti haineux ?
Y aura-t-il une chasse aux dissidents apres les elections ? Ou peut etre des camps militaires pour reformer ceux qui ne pensent pas correctement ?
Rédigé par : Denis | jeudi 22 février 2007 à 00:19
Notons que dès la semaine dernière, Besson signait son mail menaçant à François Hollande complaisamment diffusé dans la presse ‘Amitiés (encore) socialistes’ ce qui semble indiquer que dès ce moment-là, avant toute réponse désobligeante de SR, avant toute 'rumeur' (et franchement qui a été le principal vecteur de cette rumeur à part Besson lui-même aujourd'hui. Vu son degré de célébrité, presque personne ne sachant qui il était il y a encore une semaine, la 'rumeur' n’existait que pour une petite 100aine de personnes. C'est aujourd'hui qu'il a son quart d'heure de célébrité que la rumeur devient une affaire publique), il envisageait de partir. Je peux me tromper mais j’ai l’impression que pour lui le timing était assez séré.
Rédigé par : mrk | jeudi 22 février 2007 à 00:24
@ Denis
C'est hilarant de te lire: meme en faisant un gros effort d'imagination je n'arrive pas à me représenter la douceur de l'UMP et encore moins la bonté de Sarkozy.
La chasse aux dissidents? Mais il n'y a pas de dissidents, seulement quelques rats qui quittent le navire, ce qui est très bien; les rats sont malsains et font des trous partout. On ne chasse pas ce qui n'est plus à bord. Tu ne voudrais tout de meme pas qu'ils reviennent la queue entre les jambes pour avoir un peu de soupe après les élections! Ils iront en demander à Sarko... ça m'amuse d'avance de m'imaginer comment il les payera de retour quand il aura perdu.
Rédigé par : Lory Calque | jeudi 22 février 2007 à 00:48
Denis a dit : « Lisant certains commentaires, je me demande quand le PS est-il devenu un parti haineux ?
Depuis que je fréquente le net politique je me pose la même question et depuis que j’ai lu certains écrits, commentaires sur les blogs et livres de gens qui connaissent bien le PS et la candidate cela devient une évidence : beaucoup sont méprisants, haineux et sectaires.
Quelle meilleure illustration, entre beaucoup d’autres, fournie par SR elle-même parlant de son ancien porte-parole pour s’exclamer en publique : "Mais qui connaît M. Besson ? Vous connaissez M. Besson, vous ?"
Rédigé par : vienne | jeudi 22 février 2007 à 01:10
Et moi, depuis que je j'observe le comportement du militant moyen sur le net, je ne fait aucune illusion sur cet animal politique, qui jouit de l'anonimat relatif mais très sécurisant d'internet pour écrire ce qu'il n'oserai pas dire en public (y compris quelques passages de masturbation intellectuelle à base "ouais, de toute manière on va gagner c'est comme ça et vous verrez ce qu'on vou fera quand ça sera nous les chefs" toujours aussi agréables à lire)
Sur le cas Besson, on peut remarquer que ceux là même qui voyaient en lui un caricaturiste zélé voir un salopard rouge-brun au moment de son pdf lui tressent maintenant des lauriers, en faisant de lui je ne sais quel martyr, ce qui est intéressant dans le sens où souvent on ne juge pas la personne sur la valeurs de ses actes, mais sur la question "m'est-elle utile ou pas".
Celà dit, cet après-midi, en discussion téléphonique avec ma mère, j'ai eu droit au moment où elle me pose des questions sur ma petite vie politique à cette discussion:
"-Bah, là je regarde la presse, l'affaire Besson, tout ça.
-L'affaire QUI?
-Bah, Besson, le mec qui a claqué la porte du PS parce qu'il s'entendait plus avec l'équipe de campagne de Ségolène.
-Ha, et il faisait quoi ce Besson?
-Il était en charge des questions économiques, le financement du programme, ce genre de truc
-Ha bon......."
Tout ça pour dire que la notoriété de Besson, c'est pas vraiment ça, même si quelques JT et passages à Canal+ (où il a quand même passé pas mal d'huile sur Ségolène que son problème c'est l'entourage et pas elle, et sur Hollande qui essaierait de tout prendre sur lui le pauvre) devraient lui donner une célébrité plus ou moins éphémère.
Rédigé par : Laurent Weppe | jeudi 22 février 2007 à 01:50
Si je trouve la formule de "conservateur..." pas très bonne, voire toute "pourrite", on ne peut pas considérer cette formule comme se rapportant au concept de "juif apatride", faisant une thèse sur le conflit israélo-palestinien depuis 6 ans, je suis assez sensibilisé par le sujet et je ne parle même pas de mon nom de famille :
- E. Besson est de mère libanaise comme il l'a lui-même déclaré dans une lettre à NS, censé être personnelle, donc pour lui je n'y vois pas de sous-entendu sur le "mal cosmopolite" (ou alors il faut avoir un sacré problême)
- Ensuite E. Besson fait partie de la mouvance du PS très pro-israélienne, dixit dans la même lettre...
- Pour la judéité de NS, la famille de sa mère depuis son gd-père (celui qui l'a élevé après le départ de son père et que à juste raison il aimait beaucoup) s'est converti au catholicisme, on le voit d'ailleurs se signer catholiquement lors de la bénédiction d'un navire alors qu'il est ministre de la République et donc garant de la laïcité (ce qui pose problème pour le ministre des Cultes) ; on ne peut pas jouer sur deux tableaux et ête qqn de différent quand ça arrange.
- le terme "conservateur américain avec un passeport français" se rapporte aussi à une déclaration de NS aux Etats-Unis où il dit (en mauvais anglais) "Some French journalists call me Sarkozy the American" et il dit qu'il en est fier... De plus, il est proche des conservateurs américains, la preuve, après 2003, l'Administration US était d'accord pour reprendre de bonnes relations avec la France, si et seulement si, Chirac se taisait et si Sarkozy devenait Premier ministre avec un président inaugurant les chrysantèmes.
Si la formule de Besson est vraiment maladroite, elle peut se rapprocher des reproches que l'on faisait aux communistes dans les années 60 comme "cosmopolites bolchéviks"
Rédigé par : Olivier | jeudi 22 février 2007 à 05:38
Autogol toi même :-)
Franchement je ne comprend pas :
- Il y a quelques mois tu aurais approuvé sans sourciller le contenu politique du texte de Besson.
- Tu en fais l'origine du problème qu'il dénonce ("c’est à la perspective d’une victoire de la gauche qu’il semble réellement s’opposer"), c'est un peu facile. Il pense, et il n'est pas seul, qu'on est dans le grand n'importe quoi. Est ce rendre service à la gauche (et au pays...) que de le planquer sous la moquette au nom de la juste cause ? Sans moi... Alors ok, nous sommes des prophètes de malheur et méritons l'excommunication et les attaques ad homines (ce qui, semble t'il l'a fait réagir).
- « Néo-conservateur bushiste à passeport français » est une formule abominable. J'ai vraiment apprécié lire sa lettre d'excuse à Sarko dans le canard, même si cela n'efface pas cette faute. Je constate, avec un très grand déplaisir, qu'il n'est pas le seul coupable. Ce document a été approuvé et largement diffusé par le PS. Dont on attend toujours les excuses pour cette attaque vichyste.
Que ce Mr besson ne soit pas grand chose, pas sympa, peut être après tout. Mais alors pourquoi en faire ainsi une telle tête de turc ? Crois tu vraiment que cette stratégie d dénigrement d'autrui puisse rattraper la situation.
Autogol, nous sommes bien d'accord.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | jeudi 22 février 2007 à 08:53
Avec ta réaction affective que je comprends bien, tu passes (pour éviter l'autogoal?) à côté de l'intérêt principal de cette lettre...que tu effleures pourtant dans ton accroche : "Au nom du socialisme"...
Ni le PS ni Royal n'ont tranché leur position face au marché. Voilà en grande partie ce que Besson déplore.
Rappele-toi des floutés de l'affiche de campagne de Royal : ça ne sera pas tranché. Un flou de cet accabit est très mauvais signe pour la suite. Pas vraiment du Blair, ça, me semble-t-il.
Le discours éco de Royal, c'est "PME, vous aurez un accès privilégié aux marchés publics" et "vous recevrez des aides".
Vision qui ne me dit rien qui vaille par son archaïsme.
Rien sur les mesures structurelles, sur l'organisation, la refonte de notre modèle pour le mettre au service de l'innovation et de la croissance (cf par exemple http://energies2007.com/index.php?2007/02/12/49-discours-de-christian-blanc-lors-du-rassemblement-des-comits-de-soutien-nicolas-sarkozy).
Ou si, une régionalisation qui est aujourd'hui une coquille vide.
Sur l'Europe, Besson partage "l'humilité" de Christian Blanc : seule une France économiquement dynamique pourra impulser une nouvelle dynamique à l'Europe. Le reste, c'est du pipeau, des cautères sur une jambe de bois.
[Ce qui ne signifie pas que la volonté politique ne peut rien en la matière, évidemment. Mais avant la charpente, occupons-nous d'avoir la matière pour construire...].
Rien sur le périmètre de l'Etat et des services publics, rien sur l'équilibre des retraites et de l'assurance-maladie, rien (à part "des moyens!) sur l'enseignement supérieur...
Tout pour l'école, même la lutte contre l'alcoolisme. Ce qui n'est pas un mal...mais sacrément peu novateur et certainement pas ce qui nous remettra dans la course à l'innovation.
De vieilles recettes socialites sous un paravent de nouveauté.
Vraiment, rien qui vaille. Alors je comprends ce claquage de porte en grandes pompes : les prétendues saloperies sur sa famille sont la goutte d'eau.
Rédigé par : carolus | jeudi 22 février 2007 à 11:04
@ WS : si, Hugues a dénoncé le texte odieux de Besson sur le néocons à passeport français.
Qu'on ne se trompe pas : Besson est un nullard, que j'ai eu l'occasion d'entendre sur la dette. Pour un supposé expert de la question budgétaire, il rivalisait avec Royal pré-Villepinte dans le "je n'ai rien à dire, mais "modernité" n'est pas un gros mot pour nous socialistes".
Rédigé par : carolus | jeudi 22 février 2007 à 11:15
@ Lory Calque
Je ne pense pas que vous serviez votre cause en écrivant cela.
En réponse à Denis qui craint une dérive haineuse du PS, votre commentaire se résume à :
1. C'est Sarko le salaud ;
2. Une diatribe haineuse sur le thème des rats qui quittent le navire.
Attention, se convaincre que l'adversaire incarne le mal absolu est la meilleure façon de verser dans l'extrémisme.
Rédigé par : Liberal | jeudi 22 février 2007 à 11:43
"« Néo-conservateur bushiste à passeport français » est une formule abominable"
Sauf que c'est bel et bien ce qu'est Sarkozy. C'est l'expression "à passeport français" qui dérange? et bien soit, «Néo-conservateur bushiste tout court» alors. C'est bien de traiter les gens de vichystes (et hop, on franchi le point Godwin l'air de rien) mais se mettre à mentir au nom de la courtoisie, c'est vraiment pas une conception respectable du débat politique.
Rédigé par : Laurent Weppe | jeudi 22 février 2007 à 13:39
"« Néo-conservateur bushiste à passeport français » est une formule abominable"
Sauf que c'est bel et bien ce qu'est Sarkozy. C'est l'expression "à passeport français" qui dérange? et bien soit, «Néo-conservateur bushiste tout court» alors. C'est bien de traiter les gens de vichystes (et hop, on franchi le point Godwin l'air de rien) mais se mettre à mentir au nom de la courtoisie, c'est vraiment pas une conception respectable du débat politique.
Rédigé par : Laurent Weppe | jeudi 22 février 2007 à 13:40
A la lecture de la lettre d'Eric Besson, je comprends sa réaction et je trouve son attitude plutôt courageuse. Il ne me semble pas souhaiter la défaite de son camp mais sa victoire, ce qui passe à ses yeux par des réajustements. On n'est pas loin du papier d'Eric le boucher dans le monde que tu citais dans ton précédent billet.
Par contre l'annonce de Spartacus (Trente hauts fonctionnaires PS soutiennent François Bayrou - Reuters 22.02.07 13h42) si ce n'est pas un coup tordu mérite toute ton indignation et le qualificatif de but contre son camps.
Rédigé par : epsilon | jeudi 22 février 2007 à 16:20
C'est habituel chez les néo-libéraux, les gens de droite et conservateurs en général, d'avoir l'arrongance, meme sous une langue de bois bien policée, de venir faire la leçon à l'adversaire sur la façon de gagner.
Et c'est absolument insupportable que cette prétention à etre patenté pour savoir ce qui est bien ou mal mieux que l'adversaire. Cette condescendance qu'on retrouve précisément avec un mépris inégalable pour l'adversaire sur les blogs conservateurs, d'où vient Vienne, par exemple.
Bien sur, l'adversaire ne peut etre que "haineux", ce vocable faisant désormais parti de la rhétorique des blogs de droite à l'égard des gens de gauche, qui n'utilisent pas à outrance la langue de bois mais un langage plus simple et plus directement compréhensible.
J'ai lu sur un autre blog, toujours à propos de Bessons, la "crainte" de timorés frileux genre Denis, que des "dissidents" soient "otages" de vengeances et autres sornettes. Et la seule chose que j'ai à répondre à ce genre d'objection, c'est de hausser les épaules. Ce vocabulaire outrancier (c'est d'ailleurs vous qui employez le terme "salaud à propos de Sarko -mais je ne vous le fait pas dire, moi je préfère utiliser des termes animaliers, c'est plus courtois-), convient à des pays en guerre, pas en période électorale.
Rédigé par : Lory Calque | jeudi 22 février 2007 à 16:39
ci-dessus: @ Liberal
Rédigé par : Lory Calque | jeudi 22 février 2007 à 16:40
@ Lori Calque
Voilà typiquement une réaction épidermique de quelqu’un qui essaie de justifier des invectives en prônant un langage plus simple et direct.
Pour vous, donc, quand on n’utilise pas les invectives et l’agressivité on est adepte de la langue de bois… Belle conception du dialogue politique sérieux !
Et ne confondez pas critique avec mépris. Souffrez qu’il y a des gens qui ne pensent pas comme vous et qui vous le disent franchement sans pour autant recourir à l’insulte.
Quant à savoir d’où je viens… :-)) vous ne connaissez rien de moi et je vous mets au défi de trouver autre chose que des critiques constructives et interrogations légitimes dans mes interventions sur le net.
Oui, je suis sarkosyste et sincèrement convaincu qu’il a le bon programme et la volonté et les compétences pour le réaliser. Oui, je ne trouve pas le programme du PS à la hauteur des enjeux de notre société et encore moins les compétences de S. Royal, que je ressens plutôt proche de l’extrême gauche (qui me hérisse tout autant que l’extrême droite) et très loin d’un Bockel, que j’apprécie, mais qui malheureusement n’a pas un grand poids au sein d’un parti avant tout plus soucieux de « battre Sarkozy » que de présenter aux français un programme réaliste, adapté à notre situation en Europe et le monde d’aujourd’hui.
Rédigé par : vienne | jeudi 22 février 2007 à 17:26
Mais je n'ai aucune envie de dialoguer avec les sarkozystes, ni aujourd'hui ni jamais, ça ne sert absolument à rien et c'est du temps de perdu.
Et ne parlez pas d'invectives, vous dont le grand-chef s'en va dans les banlieues traiter les gens de racailles. Et cessez de crier à l'insulte quand on vous dit tout bonnement qu'on ne peut pas vous encadrer.
"Quant à savoir d’où je viens… :-))"
De chez Koz qui ne me plait pas plus que vous et chez lequel je ne mets jamais les pieds. Pourquoi venez-vous ici? Nous prècher le sarkozysme et tenter de nous convertir? Mais allez donc parler entre vous du meilleur moyen de plumer les salariés futurs chomeurs.
Rédigé par : Lory Calque | jeudi 22 février 2007 à 19:58
@weppe
"Sauf que c'est bel et bien ce qu'est Sarkozy. "
My god.
Comment ne pas comprendre que l'expression de Besson c'est pire que "La France on l'aime ou on la quitte". On est dans la "la France on pense comme elle ou on se casse".
Il n'y a pas que l'aspect vichyste relatif à la possession d'un passeport usurpé par ses origines de métèque. Il y a l'idée qu'on n'a pas le droit d'être neo-cons (je ne sais pas si c'est le cas pour sarko) et français à la fois ... Au nom de quoi ? Pour être français au delà du passeport il faut "bien" penser ? Y a une rubrique qui s'appelle anti-France dans mon propre blog : c'est spécial dédicace Mgr Weppe.
Je prétend très fermement, mais vraiment TRES fermement, mieux défendre l'honneur de la gauche en défendant Mr Sarkozy sur ce coup, que vous par votre prose servile et vos habituels contributions "dans la ligne" Mr Weppe.
Après vous avez parfaitement le droit de vous réfugier derrière la netetiquette pour ne pas appeler un chat un chat, Ca ne permet pas de remplacer le débat argumenté par de telles attaques ad homines nauséeuses.
Flûte alors !
Rédigé par : Eviv Bulgroz | jeudi 22 février 2007 à 20:53
Finalement la gauche, c'est une théologie.
Rédigé par : Merlin | jeudi 22 février 2007 à 21:14
Ne vous frappez pas, M. Weppe, il arrive à M. Bulgroz d'être particulièrement agressif. Mais ce n'est pas toujours, et je vous rassure : fondamentalement, il est de gauche. (Par rapport à Le Pen).
Rédigé par : manu | jeudi 22 février 2007 à 21:18
@ Merlin
"Finalement la gauche, c'est une théologie."
Allez donc un peu sur les blogs sarko-bushiens et vous apprendrez ce que "théologie" veut dire. Justement, à gauche on en veut pas.
Rédigé par : Lory Calque | jeudi 22 février 2007 à 21:26
@Bulgroz & Vienne:
Faire un procès d'intention, c'est une chose, le faire en y mêlant l'hypocrisie, s'en est une autre.
D'abord, employer le terme "monsieur" et par extension le langage soutenu pour s'adresser à quelqu'un en pensant "connard" et en accumulant les injures (mais avec "style") comme c'est le cas ici, c'est de la fausse courtoisie, du civisme simulé, et je déteste ce genre de comportement du type "faisons donc semblant de respecter machine pour mieux lui taper dessus" d'autant plus qu'il s'agit de l'un des pires tics de langage de ceux qui usent de l'internet pour pratiquer l'insulte facile. (J'ai eu l'occasion de voir comment se comportent des militants d'extrêmes droite sur des forums de discussion, et ce sont les mêmes tournures de phrases, les mêmes circonvolutions, les mêmes fausses précautions dans le choix du vocabulaire que je retrouve ici... avec la -pour l'instant- notable différence qu'un militant d'extrême droite perd vite son calme et fini par écrire un classique "toi, on va te retrouver et te régler définitivement ton compte" quand on le prend à rebrousse poil)
Ensuite, rentrer dans un aspect pseudo-ethnique des choses, c'est chercher à noyer le poisson. Sarkozy est bien dans une ligne néo-conservatrice, et cette ligne n'est pas une ligne digne de respect, au vu de leurs comportement ces dernières années, ils se sont montrés trop cyniques et trop malhonnêtes, ils ont trop clairement rejeté l'intérêt général pour mériter le moindre semblant de respect. Il ne faudrait pas oublier que ce sont les néo-conservateurs, en accusant systématiquement ceux qui les critiquaient d'être anti-patriotes qui ont ramené hors des cénacles extrémistes la confusion entre patriotisme et soumission au pouvoir en place. Prendre ce comportement détestable et le rejeter sur ceux qui précisément le critiquent ce n'est même plus de l'oxymore, c'est de l'imposture. (Et je rajouterai que "l'anti-France" imaginée par l'extrême droite relève de la même supercherie: pour un fasciste: est anti-français quiconque rejette l'idée de domination absolue du fascisme sur la France).
Par contre, l'idée de classer quelqu'un "de gauche" par rapport à Lepen est à mon sens une mauvaise description: ce qui défini l'extrême droite, c'est d'abord et avant tout un mélange d'élitisme poussé à un niveau pathologique (après tout un fasciste rêve surtout d'instaurer une dictature) associé à un simulacre de révolte contre un système qu'il ne veut pas renverser mais bien au contraire parasiter et retourner à son avantage.
Rédigé par : Laurent Weppe | jeudi 22 février 2007 à 21:46
@manu
Tu as tout "pas été finaud" chez moi.
Ce n'est peut être pas utile de poursuivre ailleurs ?
Le propos de Mr Besson, comme le soulignait notre hôte, n'est pas très classe. De mon point de vue, fait suite à une longue tradition de suspicion qui remonte au moins à Dreyfus.
Lorsque je parle d'honneur de la Gauche, c'est pas en l'air.
Rédigé par : Eviv Bulgroz | jeudi 22 février 2007 à 21:52
@M. Weppe : rassurez-vous, mon propos était d'ordre strictement ironique. Loin de moi l'idée d'établir une typologie politique pointilleuse (d'autant que, comme nous le prouve ce bon M. Sarkozy notamment, les frontières avec l'extrême droite sont...extrêmement mouvantes). Je pense néanmoins que votre définition de l'extrême droite est un peu restrictive, mais bon, ce n'est sans doute pas le lieu pour en discuter.
@ Bulgroz : je ne comprend guère ce que vous entendez par "pas avoir été finaud", Monsieur...mais que voulez-vous, l'intempérance attire l'ironie. Comment pouvez-vous comparer ce brave âne social-libéral de Besson à un antidreyfusard-antisémite (pléonasme) ? Il faut savoir raison garder.
Rédigé par : manu | jeudi 22 février 2007 à 22:42
@ Lory Calque
"Quant à savoir d’où je viens… :-))"
« De chez Koz qui ne me plait pas plus que vous et chez lequel je ne mets jamais les pieds.»
Tiens, tiens, comment pouvez vous savoir que je fréquente le blog de Koz, si vous n’y mettez jamais les pieds ? Ahhh, je sais Koz n’aime pas les vociférations… donc vous vous êtes certainement retrouvé dans la poubelle de son blog…bon endroit pour des gens sectaires et impolis qui n’arrivent pas à s’exprimer sans recourir aux invectives et qui colportent des contrevérités.
« Monsieur » Weppe vous avez parfaitement raison en imaginant mes pensées…seulement il y a des gens qui ont du savoir vivre ce que visiblement n’est pas le cas de tout le monde. :-)
Rédigé par : vienne | jeudi 22 février 2007 à 23:10
@Lory C.
Que veux dire Sarko-Bushien, ca me parait être le latin de cuisine des curés de campagne avec la foi du charbonnier. On ne peut qu'espérer que les prélats de votre culte soient un peu plus fins.
Mais faire avec de telles ouailles ne doit pas être facile et explique pourquoi vous en êtes toujours a la messe en Latin: Saint Marx 1er?
Rédigé par : Merlin | vendredi 23 février 2007 à 11:24
@ Laurent Weppe
Vous avez parfaitement raison de condamner la stratégie des neo-conservateurs Américains consistant à assimiler leurs opposants à un mal absolu. Il était ignoble de la part de Bush de dire « Ben Laden veut que nous quittions l’Irak, Kerry veut que nous quittions l’Irak, Kerry est l’allié objectif de Ben Laden ». D’abord parce que c’était faux, bien entendu. Ensuite parce que ça assimilait Kerry à quelqu’un qui est universellement honni par les Américains. Et il suffisait ensuite de taper sur Ben Laden (ce qui n’est pas difficile) pour que ça rejaillisse sur Kerry.
Je suis au regret de vous dire que vous ne faites pas autre chose en écrivant « Sarkozy est bien dans une ligne néo-conservatrice, et cette ligne n'est pas une ligne digne de respect (…) ». Le premier membre de la phrase est faux, et le deuxième vrai. Cette phrase, en assimilant les deux hommes permet de toucher Sarko en frappant Bush (ce qui est plus facile). Accessoirement, cette confusion vous permet de justifier votre irrespect envers Sarkozy et ceux qui le défendent.
Il n’est pas besoin de faire référence aux neo-cons pour critiquer certains aspects du programme ou de la personne de Sarkozy. Une mesure qu’il propose est bonne ou mauvaise indépendamment du fait qu’elle ait été appliquée ou non par l’administration Bush. De même, Kerry a montré de nombreuses faiblesses qui n’avaient rien à voir avec Ben Laden.
Je m’empresse d’ajouter, pour qu’on ne prétende pas que je tombe dans le travers que je dénonce, que je ne vous assimile nullement aux neo-cons. Ces derniers se sont rendu coupables d’un ensemble de faits très graves qui ont nuit à la démocratie américaine, et donc au monde. Le fait que vous utilisiez une de leurs armes rhétoriques ne vous rend pas complice de leurs méfaits.
Mais vous montrez une tendance récurrente à diaboliser vos adversaires. Si le deuxième paragraphe de votre post n’est pas là pour insinuer un rapport entre vos contradicteurs et l’extrême droite, je ne vois pas à quoi il sert.
Rédigé par : Liberal | vendredi 23 février 2007 à 14:13
@ Vienne
Le triomphalisme grotesque autant que mesquin caractéristique de votre camp apparait bien dans votre intervention.
Je lis parfois le blog de Koz, comme ceux d'autres blogueurs de Lieu-commun. Ce qui ne signifie pas que j'y poste. Par principe, je n'y poste JAMAIS. Ni dans les blogs du meme genre d'ailleurs.
@ Merlin
"Que veux dire Sarko-Bushien"
Vous en etes un parfait représentant: ouaille confite devant vos supérieurs, et officiant subalterne devant votre piétaille, à laquelle je suis heureuse de ne pas appartenir.
Rédigé par : Lory Calque | vendredi 23 février 2007 à 17:21
C'est un plaisir de dialoguer avec vous Lory, anathématisante, injurieuse.
J'avoue tout: Je fais partie de l'Axe du Mal. Allez vous me Guantanamer?
Rédigé par : Merlin | samedi 24 février 2007 à 11:30
Besson a simplement été vexé de ne pas être mis en pleine lumière, il mérite tellement d'après lui…
:-)
Rédigé par : filaplomb | dimanche 25 février 2007 à 16:08